Des Carpathes à Paris,
Le château des Carpathes à l’est de Zemplinska,
A accueilli ma mère à l’aube de sa vie,
Un’ terre d’aventures inondée d’aléas,
Où s’inscrivent blessures, escortées d’euphories.
Quand elle a eu sept ans, ses parents sont partis,
Laissant leur héritage, s’échappant malheureux,
Vers des cieux plus cléments, quittant la Roumanie,
Leurs chevaux, leur château, car traités comm’ des gueux.
Mon pépé écrivait et n’avait que l’exil
Comme ultime accession à l’authenticité,
Ma grand-mère peignait, ils ont trouvé asile,
Chez des amis artistes, dans l’Ile de la Cité.
C’est là que je suis né, que j’ai grandi heureux
Entouré d’écrivains à la plume d’esthète,
J’en ai découvert tant, rapiats ou généreux,
Ils me fascinent tous, rimailleurs ou poètes.
Tomi
Andalousie
A vu naître mon père au début de la guerre.
L’Andalousie, alors, voyait rougir sa terre
Du sang des Espagnols, lors de violents combats.
Ses parents catholiques, fervents républicains
Ont dû fuir les phalanges, se réfugiant à Pau.
Il regrettait déjà son blé, son sarrasin
Une cordonnerie fut son eldorado.
Il aimait les poèmes, Conde, Guillén, Lorca
Nous faisant découvrir à travers des écrits
Le Beau, le Délicieux, le Tendre, le Délicat
Imprimant dans nos sens, les vertus de la vie.
Nous vivions, rue du Gave, pas très loin du château
J’ai appris à aimer la musique andalouse
Ma mère était danseuse, aimant le flamenco
Mon père quant à lui devint chanteur de blues.
Lola
Le château des Carpathes à l’est de Zemplinska,
A accueilli ma mère à l’aube de sa vie,
Un’ terre d’aventures inondée d’aléas,
Où s’inscrivent blessures, escortées d’euphories.
Quand elle a eu sept ans, ses parents sont partis,
Laissant leur héritage, s’échappant malheureux,
Vers des cieux plus cléments, quittant la Roumanie,
Leurs chevaux, leur château, car traités comm’ des gueux.
Mon pépé écrivait et n’avait que l’exil
Comme ultime accession à l’authenticité,
Ma grand-mère peignait, ils ont trouvé asile,
Chez des amis artistes, dans l’Ile de la Cité.
C’est là que je suis né, que j’ai grandi heureux
Entouré d’écrivains à la plume d’esthète,
J’en ai découvert tant, rapiats ou généreux,
Ils me fascinent tous, rimailleurs ou poètes.
Tomi
Andalousie
A vu naître mon père au début de la guerre.
L’Andalousie, alors, voyait rougir sa terre
Du sang des Espagnols, lors de violents combats.
Ses parents catholiques, fervents républicains
Ont dû fuir les phalanges, se réfugiant à Pau.
Il regrettait déjà son blé, son sarrasin
Une cordonnerie fut son eldorado.
Il aimait les poèmes, Conde, Guillén, Lorca
Nous faisant découvrir à travers des écrits
Le Beau, le Délicieux, le Tendre, le Délicat
Imprimant dans nos sens, les vertus de la vie.
Nous vivions, rue du Gave, pas très loin du château
J’ai appris à aimer la musique andalouse
Ma mère était danseuse, aimant le flamenco
Mon père quant à lui devint chanteur de blues.
Lola
8 commentaires:
Merci, j'ai tellement apprécié mes échanges de vers avec Marie, elle était pour moi, une perle rare.
Merci de m'avoir signalé ce blog ...
Bonjour Muse,
Si je me doutais bien de quelque chose (je n'ai pas été voir les commentaires sur son dernier billet), tu m'apprends cette triste nouvelle.
Cordialement
Chacune de ses lectures nous rappelle combien elle manque à chacun de ses lecteurs, et surtout à ses proches.
Merci de m'avoir signalé ce lieu.
Merci pour ce lien qui me permet de retrouver les écrits de Marie et les tiens. Bonne soirée Muse.
la poésie est refuge, un asile comme il le fut pour marie dont j'ai admiré le courage devant l'adversité,quand j'ai compris que sa poésie n'était pas seulement une évasion mais un combat,comme elle l'est pour les véritables poètes.
Merci de perpétuer son souvenir
Sa poésie était un bonheur, et ses petits mots gentils chaque matin, depuis, un énorme vide.
TRès interessant, mais je ne comprends pas bien: qui était Tomi (arrivant des parents sous les Carpathes en Ile de la cité) et qui et Lola, d'origine Andaloux, tous les deux arrivant en France à travers leurs parents?
Est-ce les mêmes ou différents?
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