jeudi 6 novembre 2008
Un jeudi à Orly
J’ai vu le gardénia au revers de tes yeux
Car je n’ai remarqué qu’un regard vert de gemme
Un grain de peau hâlé, des cheveux tout soyeux
Et s’est posé pour moi un bien curieux dilemme.
Allais-je donc te plaire, Lola toi la déesse,
Qui de mes rêves fous est devenue réelle,
Un frisson de frayeur, la peur de maladresses
A failli me faire fuir pour rester virtuel.
Ce n’était pas Mozart, rien que des voix d’hôtesses,
Mais que demander plus à un aéroport,
Mes roses dans les bras, les genoux en détresse,
Les cheveux en bataille et les grelots au corps.
Et là tout simplement, tu es venue vers moi
Aisée dans ta démarche, gracieusement galbée,
Je n’ai plus eu d’angoisse car à cet instant là
J’ai su ma Lolita, tu m’étais destinée.
Tomi
Rencontre
J’ai trouvé mon p’tit prof en descendant d’avion
Un bouquet à la main et l’autre sur son cœur
Effectuant dans la foule des tas de contorsions
Afin de repérer une certaine fleur
Que j’avais accrochée au revers du veston.
Lui, c’est tout un bouquet qu’il avait apporté
Des roses rouges et blanches au parfum si suave.
Moi je n’ai retenu que ses yeux azurés !
Et au fond de la voix des intonations slaves.
Sur sa joue, j’ai posé un baiser pudibond.
Son Alfa- Roméo, une décapotable
Nous a vite conduite à l’île de la Cité
Puis il m’a invitée à la meilleure table
D’un restau chypriote, rue d’la Harpe, pour manger.
Je le buvais des yeux jusqu’à la déraison.
Le patron Isaakios nous a servi l’ouzo
Nous avons dégusté de succulents mezze
Je regardais ses mains faites pour l’adagio
Il me parla de lui, j’étais galvanisée
Je me suis dévoilée bien plus que de raison.
Prévenant et gentil Tomi me réconforte
Il a fait de sa vie un miroir où je veux
Pouvoir nous regarder puis refermer la porte
Sur ce bonheur naissant que l’on veut généreux
Laissons au temps le temps d’écrire la partition.
Lola
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1 commentaire:
assaut de poèmes - admiration
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