samedi 6 décembre 2008

Niord; orage

Niord

Quelques lames de fond
Sur des fonds coralliens
Des bandes de poissons
Divaguant, folâtrant…
Soudain, un ouragan a soulevé l’écume
Menaçant le rivage avec tant d’amertume.

Le vent a balayé
Et soulevé des vagues
De la mer humiliée
Puis disperse ses algues
Sur le bord de la plage, jetés par la marée
Varechs ou goémons venus là se poser


Flots en proie au chagrin
De devoir engloutir
Par devoirs assassins
Autant de beaux navires
Faut-il que tu t’en prennes à d’innocentes proies
Semant sur l’océan la terreur et l’effroi

Lorsque le vent pénètre
Dans toute ta voilure
Et que tu dois admettre
Que toute ta mâture
Risque de se briser, fais face à ton destin
Dis toi que la tempête ne dure pas demain.


Lola



Orage

Quelques ressacs de branches,
Avec au bout du vent,
Des grappes de fleurs blanches,
Ondulant, serpentant....
L’enclume du nuage a provoqué l’ondée
Sans effort, sans cortège, manquant de charité.

L’orage a cafardé
Et a vendu la mèche
Au ciel tout étonné
De voir que l’on ébrèche
Sans lui en référer les volutes d’azur
Qu’il a accumulées au fur et à mesure.

Firmament estropié
Par excès de chaleur,
Sanglots de pluie bleutée
Zébrés d’éclairs douleur
Que le tonnerre à jeun a gobé sans vergogne,
Mandatant Jupiter pour la sale besogne.

Lorsque les éléments
Brusquement se déchaînent
Que l’orage et le vent
Déracinent le chêne,
Alors que le roseau fléchit mais ne rompt pas,
La canne pèse plus que l’arbre de nos rois.

Tomi


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