dimanche 5 avril 2009

rêves d'adultes; ah! la famille

rêves d'adultes

"Il sera général!, proclame son grand-père
Après avoir porté, digne le casoar
Pour peu qu'un bon conflit porte des étendards
Jusqu'en terre ennemie au dlà des frontières"

A vouloir qu'on le ceigne d'une épée au côté
Ce serait mons risqué qu'il porte le bicorne,
Dit Miguel enflammé; il suffit qu'il se borne
D'être académicien, j'en serait enchanté"

Moi je le verrais bien Prix Nobel de Physique!
Ambassadeur de France! Evêque ou cardinal!
Astronaute fameux de Cap Canavéral!
Présentateur télé! Directeur de clinique!

Pourquoi faut-il ce soir que toute la famille
Veuille que cet enfant qui n'est qu'en devenir
Le voit couvert de gloire? Il doit s'appartenir.
Marika vous le dit: Si c'était une fille?"

Lola


Ah! La famille

Je souris de leurs voeux, usuelles chimères
Jouant de leurs délires, majorant les encans
Je hausse les annonces alliant surenchères
D'un château en Espagne au trôn' du Vatican.

Ceci pour un garçon, mais...

Si c'était une fille elle aurait tes yeux verts
La fossette au menton, ton sourire charmeur
De Pilar les cheveux, la grâce de ma mère,
Notre imagination, et surtout un grand coeur.

Nous le saurons bientôt et laisserons courir
Le doute à ce sujet...Ils seront contrariés
Juste le temps qu'il faut pour se mettre à choisir
Qu'il soit fille ou garçon, un prénom au bébé.

Perdu dans leur désir de vouloir apporter
Chacun son grain de sel pour comment le nommer
Tes frères et mes soeurs, nos parents et Pepe,
Ne savent pas encor que nous avons trouvé.

Tomi




samedi 4 avril 2009

Il faut que; dans l'allégresse et la tristesse

Il faut que


Il faut que pour un temps je délaisse Paname
J'écoute là les ordres de notre Faculté
J'ai envie avec "lui" de tisser une trame
Des liens privilégiés et de complicité.

Je sais qu'il croît en moi car j'en perçois les signes
Haut le coeur le matin qui deviennent fréquents
Quelques soient les symptômes je saurais rester digne
Tes conseils avisés sont déjà convaincants.

Je l'adore déjà, que ce soit lui ou elle
Quand je ferme les yeux j'aperçois son visage
Il te ressemblera, portera le label
Qu'un amour éperdu consent en héritage.

Je n'attends aujourd'hui que les signes tangibles
Que voudra me donner ce tout petit bouchon;
Il a semé en moi le rêve indestructible
D'un merveilleux bonheur qui tisse son cocon.

Lola


Dans l'allégresse et la tristesse

Je te vois t'épanouir chaque jour davantage
Le plus fâcheux des caps semblent être dépassé
Et si la Faculté t'impose à être sage
Je comprends ton désir à vouloir t'agiter.

Demain tout ira mieux, la chair de notre chair
Prospèrera sans peur de ne pouvoir grandir
Si ses balbutiements nous ont semblé précaires
Nous voilà rassurés, elle est en devenir.

La famille au complet attend dans l'allégresse
Les amis les copains nous ont félicités
Nous avons eu pourtant un instant de tristesse
Lorsque Tante Louise a failli décéder.

Elle a repris le cours de sa vie en déclin
Et Monsieur Alzheimer ne lui a pas permis
De comprendre le sens de ce nouveau destin
Qui fera d'elle à terme une grande-tatie.

Tomi


vendredi 3 avril 2009

Souvenirs, souvenir; En d'autres mots

Souvenirs, souvenir

Arrête de piaffer, mon coeur! Qu'est-ce qui t'emballe
Je t'entends marteler au fond de ma poitrine
Un rythme de salsa ou bien mieux de biguine
Quand tu m'avais offert l'aubade matinale.

Les souvenirs s'en viennent et me font frissonner
Le plaisir reste intact, je perçois sur ma peau
Les spasmes du désir de vivre à nouveau
Les si belles vacances que l'on s'était donné.

Une simple musique venue me rappeler
La joie d'être partie, pour passer quelques jours
Tout près de l'océan, dans un divin séjour
Avec mon Cupidon, pour moi seule à aimer.

Dis! quand reviendront-ils ces jours si merveilleux
Que nous avons passés sous des cieux si cléments
Tu traduisais en gestes ton langage d'amant
Je déchiffrais l'amour tout au fond de tes yeux.

Lola



En d'autres mots

Rien ne saurait mourir sans laisser une trace
Les souvenirs ardents de ce séjour là-bas
Resteront pour toujours à leur meilleure place
Comme chaque minute avec toi ma Lola.

Nous parlerons souvent de la Capoeira
Des vagues argentées, du sable, des merveilles,
Nous y retournerons et reverrons Bahia,
Ses maisons colorées éclairées de soleil.

Nous garderons en nous, au delà du langage,
nos joies, nos pleurs, nos doutes, à l'aube de la vie
Qui habite ton sein et qui est le doux gage
De notre amour profond voguant vers l'infini.

Lorsque je serai vieux, que tu seras aïeule
Nous pourrons raconter à nos petits enfants
sautant sur nos genoux à l'ombre d'un tilleul
Combien nous nous aimons et que le monde est grand.

Tomi

jeudi 2 avril 2009

mon amie Fleur; Stances

Mon amie Fleur


Il paraîtrait qu'il a trouvé l'Eldorado
L'ailleurs attire encore lorsqu'on le sait blasé
Il part chercher au loin ce qu'il tient de si près
Faisant porter aux siens un énorme fardeau.

La mariée est trop belle, il te faut la tromper
Sans aucune vergogne, avec malin plaisir
Et tant pis si la belle n'aura du triste sire,
De sa méchanceté, que les yeux pour pleurer.

Sache qu'il va chercher à te reconquérir
A regagner un soir le chemin de ton coeur
Mais tu dois refuser de ce baratineur
La pierre du Caucase qu'il va vouloir t'offrir.

Il faudrait que tu gagnes, Fleur, ton indépendance
Apprends à décider, ton avis vaut le sien
Libère-toi des chaînes qu'offre son quotidien
démontre que tu peux vivre sans assistance.

Lola


Stances

Je vous salue Lucie, Sylvie, Léa, Dédée
Déesses au corps ambré,aux cheveux souples et fins

Fin d'une ère passée, d'une époque dorée
Réminiscences bleues de quelques beaux matins.

Je vous dédie ces mots, modestes mais sincères,
Restent les souvenirs que je ne renie pas
Passant de votre vie, voyageur éphémère
Errant sur la planète, allant de ci de là.


Je te salue Lucie, cigale à l'Alhambra
Bradant jusqu'à ton ombre pour quémander l'amour
Mourant de lassitude à tous ces vains combats
Bats-toi encore amie la vie n'est pas qu'un four.

Je pense à toi aussi, Sylvie la mythomane
Maniant le mensonge en mystifiant le monde,
Mondaine versatile, un brin mégalomane
Ne quitte pas la cour, reste la vagabonde.

Léa, Dédée que dire après plus de dix ans,
Enfants, gosses, gamines et heureuses de l'être
Etrillant sans remords les riches, les manants
N'en pouvant plus de rire avant de disparaître.

Que ce récit Sylvie, Lucie, Dédée, Léa
Accompagne vos jours en toutes circonstances
Stances que je dédie à ma douce Lola
La femme de ma vie, ma joie, ma subsistance.


Tomi

mercredi 1 avril 2009

veillée; une nuit par hasard

Veillée


Souffle la tramontane, descend des Pyrénées!
Chasse enfin les nuages qui masquent l'amitié.
Le froid vif et mordant assiégeant nos vallées
Se faufile partout, s'infiltre sans pitié.

Nos soirées devant l'âtre s'étirent en longueur
Les conteurs font merveille et les petits enfants
Les yeux plein de sommeil, laisseraient passer l'heure,
Si ne veillaient sur eux, les yeux de leurs mamans.

Auprès d'un feu qui ronfle la mamée, endormie,
S'est enfin assoupie, laissant le temps filer
Dans ce mal qui la ronge, elle prend l'accalmie
Comme on tient la quenouille, sans jamais se lasser.

L'ancêtre, lui, écoute, les deux mains sur la canne,
Son corps est secoué de sérieux tremblements
Il s'accroche pourtant à sa terre occitane
Il voudrait voir les fils de ses petits enfants.

Lola




Une nuit par hasard



Par une nuit d'ébène,
Dormant comme une souche
Celle du bois de chêne
Dont est faite sa couche,
Imogène
Fit un rêve bizarre.

Un chevalier errant
Venu de Tasmanie
Sur un destrier blanc
Constellé de rubis
Conquérant
Fit une entrée bizarre.

Il voulut l'enlever
L'amener à Harlem
Non pas pour l'épouser
Mais en faire un totem
Ciselé,
Revêtu de lézard.

Ribambelle de cris,
Hurlement de détresse
Imogène se vit
Amputée de ses fesses
Si jolies.
Adieu tous ses falzars.

Par une nuit d'ébène,
Un chevalier errant
D'une souche de chêne
A fait un talisman...
Imogène
Dormait là par hasard.

Tomi