dimanche 30 novembre 2008

Je t'emmènerai: insomnies

Je t’emmènerai.....

J’ai rangé dans la malle au fond de mon grenier
“Hier” comme un bibelot, stigmate du passé,
Sans pour autant renier ce que ma vie d’avant
Avait pu m’apporter comme soyeux instants.

De mes nombreux voyages aux accents colorés
J’ai ramené souvent des herbes parfumées,
Des photos aux sujets inhumains et féroces
De la terre aux semelles et parfois quelques bosses.

Je ne partirai plus sans t’avoir avec moi
Que ce soit à Fidji, à Venise ou Bahia,
Je ne cueillerai plus sauf pour te les offrir
Des brassées d’hibiscus et des roses sourires......


Tomi


Insomnies


Quelle nuit d’ insomnie !!!
Est-ce donc ton départ ?
Nos deux corps sont unis
Quant ta main, au hasard
D’un rêve agité
Me caresse la joue
Avec légèreté
Me mettant sous ton joug.

Alors je me réveille
Mes yeux sont grand ouverts
Et je n’ai plus sommeil !
Voir ton corps découvert
Ainsi à mes côtés
Je repense à ma vie
A l’île de la Cité
Aux jours qui ont suivis

Je regarde ta peau
Appréciant son grain
Vibrant sous le tempo
Que mène avec entrain
Ce cœur que je chéris
Et qui avec mesure
Dans un charivari
Marque ma démesure.

J’écoute et je me tais
J’imprime au fond de moi
Tant de félicité
Qui attise mon émoi.

Lola



samedi 29 novembre 2008

Marmottes et fleurs; te découvrir

Marmottes et fleurs

Plus de quarante-huit heures
Avec toi en montagne
Des marmottes et des fleurs
Une vie de cocagne.

Resplendissant ciel bleu
Juste un peu d'air trop froid
Et nos corps généreux
Dans un refuge en bois.

Un entr'acte, une étape,
Du fromage et du pain,
Car nos seules agapes
Ont été jeux de mains.

Au retour à Vallouise
Dans les rues du village,
Un arrêt amenuise
Le labeur du voyage.

Je te quitte mardi
Sans te laisser pourtant.
Tu reviens à Paris
Dans déjà peu de temps.

Tomi


Te découvrir

Deux jours passés ensemble,
Deux cœurs en accointance,
Deux yeux que je contemple,
Un amour si intense.

Les sentiers balisés
Nous conduisent au gîte ;
Devant la cheminée
Où un bon feu crépite.

Bouquet de violettes
Que tu as ramassé
Tirades de poètes
Que tu as récitées :

Baudelaire, Hugo
Ou bien Garcia Lorca.
Sous un ciel indigo
Je te sais délicat

Esthète et raffiné.
Devant autant de charme
Me voici subjuguée
Et vais rendre les armes.

Lola

vendredi 28 novembre 2008

A Rotterdam ou ailleurs; Ramon

A Rotterdam ou ailleurs.......

Je suis un voyageur, passager clandestin,
Mein Herr pour les Teutons, Signor en Italie,
Le gentleman ami des pigeons londoniens
Le feutre rabattu dans les rues d’Helsinki.

A Bruxelles j’ai trouvé un vrai Manneken-Pis
Belle reproduction avec un sombrero
Je l’ai fait emballer pour ma tante Louise
Qui adore le kitsch et tous objets rétros.

En passant par Moscou j’ai traité avec art
Une affaire à deux sous qui en valait bien mille,
Je n’en suis pas peu fier, avec ce samovar
Je servirai le thé à mon parrain Emile.

Pour peu que j’aille encore flâner à Rotterdam,
Découvrir le berceau d’Erasme l’humaniste,
J’achèterai pour toi la pierre dont les flammes
Sont fades comparées à tes yeux d’améthyste.

Tomi



Ramón

Je suis la préférée de ses petits enfants
Ressemblant trait pour trait à la douce Isabel
Que grand père épousa un été finissant
Lui que l’on connaissait pour être si rebelle.

C’est au pied de la Vierge, Notre-Dame des Angoisses
Qu’Isabel et Ramón s’unirent devant Dieu.
Grenade resplendit d’un soleil radieux
Fallait-il que le jour aussi vite décroisse ?

Il a perdu l’espoir en perdant l’être aimé
Le sang de son pays déjà coulait à flots
Et c’est en poursuivant les soldats de Franco
Qu’une balle perdue en plein cœur l’a touchée.

Il a suivi de près mes premiers pas, bébé
Me faisant découvrir tous les secrets du monde
J’ai su placer en lui de manière profonde
Confiance réciproque, amour exacerbé.

Il m’apprit l’espagnol à ses heures perdues
Et me fit découvrir les peintres ibériques.
Je découvris par lui les écrits poétiques
Des danses de gitans que l’on croyait perdues

De regarder grand- père je ne me lasse pas
Ses cheveux argentés et ses boucles frisées
Qu’importe son passé je le sais apaisé
Il retrouve Isabel dans les yeux de Lola.

Lola


jeudi 27 novembre 2008

Mes voisins; la blanche

Mes voisins

lIs chevauchent encore un canasson galeux

Une vieille bourrique, bête de boucherie,
Ils croient que son galop est toujours fabuleux
Et espèrent avec lui gagner la loterie

Mes voisins sont charmants, nous les avons croisés
Lui pas loin de cent ans, elle la soixantaine
Rondelette poupine un peu trop maquillée,
Elle avait épousé l’héritier de Vincennes

Je parle évidemment et tu l’as bien noté
Allégoriquement des courses de chevaux
Qu’Eugène dit le roi des écuries “Bâté”
Fréquente tous les jours avec Mimi Caveau.

Madame avait connu quelques années de gloire
Boulevard de Clichy, je n’en dirai pas plus
Un établissement resté dans la mémoire
De mateurs en goguette, aujourd’hui disparu.

Mimi, Eugène et moi avons tenté la lune,
En jouant pour le fun, moi misant des radis
Ils continuent encore à risquer leur fortune
Ils usent du perd/gagne croyant au Paradis

Tomi.



La Blanche

Lorsque toi tu viendras bientôt me visiter
Là-bas dans mon Midi je voudrais t’emmener
Au fin fond du Queyras, proche de l’Italie.
Dans un petit refuge proche du paradis.

Situé à deux mille, tu t’en serais douté
Il nous faudra trois heures de bonne randonnée
Pour atteindre le gîte, près du lac de la Blanche
Ambiance assurée et amitié très franche.

Là , au petit matin, en ouvrant les volets
Tu entendras, surprises, les marmottes siffler.
Nous irons rencontrer chamois et bouquetins
Se baigner dans les lacs à l’éclat cristallin.

Paysage de rêve, silence assuré
Nous n’entendrons là-bas que nos deux cœurs cogner
Je ne contemplerai que le bleu de tes yeux
Lequel se confondra à celui de nos cieux.

Lola

mercredi 26 novembre 2008

Vicomte Adalbert;; mes voisins

Vicomte Adalbert


Sous l’œil agil’ de Gilles, François pince un accord
Si,do, si, ré, ré, si, - un bar et ses hublots,
Rue Philibert Lucot.

Au menu de ce soir, bœuf en daub’, jam-session,
Les copains du treizième y trouveront leur compte,
Y’aura mêm’ le Vicomte.

Adalbert pour les uns, Monseigneur pour certains,
Gigantesque sûr’ment, le bonhomme est un cas
On l’appelle Eurêka.

Il comprend tout et rien, sait mieux que vous et moi
Traduire en longs discours le pipi d’une mouche
En convulsant sa bouche.

Il pousse et puis il pond, des vertes, des pas mûres,
Des phrases z’en sautoir, des perles et bévues
Bêtises z’imprévues.

Et tous les gars l’écoutent, ou plutôt font semblant
Car bien loin de compter, le Vicomte décaisse
Sans faire un pataquès.

L’argent achète tout, et je suis dégoûté.
Tous les soirs Adalbert, les cinq doigts en râteau
S’essaye à la guitare, pauvre type bouché...


Je ne supporte plus, je remets mon manteau,
Quitte ces profiteurs, pour rejoindre mon lit
Douillet, Place d’Italie.


Tomi



Mes voisins


La moustache en bataille, les mains dans le fumier,
Arthur vient d’amender le sol pour ses fraisiers.
Il cultive avec art son tout petit jardin
Distribuant ses légumes à ses proches voisins.

Derrière ses rideaux, la commère du coin
Observe les allées et venues de la rue
Il ne se passe rien, pourtant elle est témoin
Et décrit avec soin le plus petit intrus.

Elle est sourde comme un pot notre Tatie Danièle
Elle râle sans arrêt, elle critique tout
Accroche tout le monde, on l’entend qui grommelle
Des tas d’insanités qu’elle pense peu ou prou.

Il existe pourtant au bout de la ruelle
Un couple de p’tits vieux que j’adore vraiment
Tu verras là Tomi, deux êtres exceptionnels
Qui depuis soixante ans vivent en parfaits amants.

Nicolas n’entend plus, Maryse perd la vue,
Ils ont quatre-vingt-sept et quatre-vingt-deux ans
De l’amour à revendre, sans nulle retenue
De les voir s’embrasser, ils en sont émouvants.

Lola

mardi 25 novembre 2008

Porte-drapeau

Porte-drapeau


De longs conciliabules, entretiens et complots
Ont jalonné la vie de Philibert Martin,
Causeries sarcastiques émaillées de gros mots
Lui ont valu le nom de Crétin Philistin.


Il est mort hier matin
Etouffé par les maux
Qu’il avait à gogo
Souhaités à Margot.


Il a voulu tuer dans l’œuf les doux propos
Que la belle brunette avait d’un air félin
Jetés sur du velin.
Pédagogue lourdaud,
Ce cuistre de Martin
N’a pas su résister à l’appel de l’appeau
Comme souvent le font les pédants dont l’instinct
Est de mimer à fond, sans rime ni repos
Le jeu du galopin
Trop sûr de son destin
De chef porte-drapeau.


Il a tout fait foirer, ce pantin de Martin
Car mal lui en a pris de jouer du pipeau
A vouloir trop crâner on devient cabotin.
Il aurait mieux valu qu’il aval’ son chapeau
Car le bois de pipeau perce les intestins.


Tomi

lundi 24 novembre 2008

Destination Tomi

Destination Tomi

Salvador de Bahia, destination lointaine
Tes maisons colorées, éclairées de soleil
Ces notes de musique qu’une guitare égrène
Et tes rues animées que les gamins égayent.

Salvador de Bahia, destination amour
La peau noire et luisante des hommes de là-bas
Dansant la capoeira au rythme des tambours
Où la chorégraphie règle tous les combats.

Salvador de Bahia, destination passion
Des voix chaudes et douces susurrant des sambas
Et ces corps qui ondulent jusqu’à la convulsion
Ivresse , frénésie conduisant aux ébats.

Salvador de Bahia, je garde au fond de moi
Ses églises baroques, chargées d’or éclatant
Mélange de vaudou, de piété et de foi
Et l’Amour de Tomi dans mon cœur palpitant.

Lola


Ton départ, prévu pour demain,
M'attriste déjà ma Lola,
Alors, rien que des doux câlins,
Ne pensons pas à tout cela !
Bientôt, très vite nous serons
Réunis à nouveau, chez toi,
Je découvrirai ta maison
Et nous évoquerons Bahia........

Tomi

dimanche 23 novembre 2008

happy birthday Lola; mantille

Happy birthday Lola

La lumière blonde
Du vingt-trois de ce mois
Ne ressemblait pas aux autres.
Le rivage et l’onde
Mi-flûte, mi-hautbois,
Se sont faits apôtres
De tous les tons de vert
De bleu, de nacre aussi,
C’était un vendredi
Et ton anniversaire.

Toutes les pierres du monde
S’offraient à tes yeux pers
Elles sont immortelles,
Mais ton âme de vagabonde
Devenue mon point de repère
A élu la dentelle.
Quand on aime à mourir
On pense à un bijou,
A Pesqueira tu as choisi
Un autre souvenir,
En fille d’Andalou
C’était une mantille.

Tomi

Mantille

Nous avons parcouru les rues de Pesqueira
Son marché coloré, ses nombreux étalages
De fruits et de légumes aux senteurs exaltées,
D’étoffes chatoyantes, madras ou taffetas,
De poissons argentés posés sur des feuillages
Et d’épices divines, poivres ou câpriers.

Mais ce vendredi là ton but était ailleurs
Tu désirais m’offrir pour mes vingt-six printemps
Améthyste ou rubis, émeraude ou diamant
Gemmes sorties de terre par tous ces orpailleurs
J’ai préféré choisir, pensant à ma maman,
Une mantille blanche ainsi que tes serments.

Lola

samedi 22 novembre 2008

Bahia; arrivée à Salvador de Bahia

Bahia

Je te laisserai évoquer
Les joueurs de capoeira
La lune ourlée de satin or
L’accueil coloré de Bahia
Et de sa perle, Salvador.

Ville de rythme et de couleurs
Où la danse, art martial magique
Croque la vie à corps, à cœur,
Dans un souffle venu d’Afrique

Nous l’avons quittée pour le Nord,
Une plage aux parfums sucrés
A perpétué le décor
De notre aveu d’éternité.

Brésil Bahia, Samba, désirs,
Dix jours pulpeux déjà passés,
Instants d’instants à se chérir
Revoir Paris et continuer......

Tomi

Arrivée à Salvador de Bahia (Brésil)



Sertie de mille feux, autour de cette perle
Apparaît donc la ville à nos yeux extasiés
Les sentiments, soudain, dans notre cœur, déferlent
Vassaux de notre union, par nos mots balbutiés.
A ton cœur, je réponds par mon corps enflammé
Désirant vivre seule, avec toi, loin du bruit
Oubliant et le temps et nos vies consumées
Reflets de notre époque car elles en sont le fruit.

Dès lors tu échafaudes pour notre solitude
En quête du bonheur un départ pour le nord

Belles plages dorées deviendront le prélude
Au concert de soupirs pendant nos corps à corps.
Heureuse de t’avoir jour et nuit près de moi
Irradiés d’un bonheur qui tour à tout dévore
Aspire ou glorifie la passion qu’on assoit

Lola

vendredi 21 novembre 2008

soirée; alphabet

Soirée

Quand on est en attente de partir au Brésil,

Que les pluies du printemps nous tiennent à la maison,
Que le froid de l’hiver ressurgit en avril,
Laisse-moi m’exalter jusqu’à la déraison.

Devant la cheminée, je nous revois hier soir
Ton corps contre le mien sur une peau de bête,
Deux bûches pétillant, posées sur des chenets,
Des cœurs à l’unisson heureux de se revoir.

Nous avons lu ensemble Rimbaud et puis Verlaine,
Grignoté quelques mets sur un plateau repas,
Ecouté les airs tristes que ton phono égrène,
De Billie Holliday chantant a capella.



Du reste de la nuit je ne parlerai pas,
Elle n’appartient qu’à nous et nous serons discrets.
Pourtant dans nos esprits nous étions à Bahia,
Plage de sable blanc, eaux bleues, cocoteraies.


Lola


Alphabet

Si le jazz et Verlaine
Nous ont accompagné,
J’ai aussi évoqué
Devant le feu de bois
La semaine prochaine
Et notre séjour à Bahia.

De A à Z alors,
Nous avons déchiffré
Les mots que nos deux corps
Ne pouvaient ignorer.
Alphabet sensuel
De nos peaux affolées
Appétit mutuel,
Passion d’éternité.

Tomi

jeudi 20 novembre 2008

demain je serai là

Tu es ma zone de couleurs,
Comme l’air bleu que je respire,
Tu es mon espace bonheur
Tu es la seule à qui j’aspire.

et.........

Demain tu seras là,
Comme moi Paris se réjouit,
Le taciturne de mes nuits
Se commuera en nirvana.

Phébus aussi t’attend
Sa joie pourtant sera fugace,
Je sens que déjà ça l’agace
De ne pas te voir plus longtemps.

Surprise ma Lola !
Nous partirons vers l’arc-en-ciel,
Celui de la sphère couleur,
De l’aire du bonheur,
Du faubourg où le miel
Ruisselle, goutte, coule à flots
Je t’emmène à Bahia !


Tomi



Demain je serai là


Toute une éternité
A compter les secondes
A regarder le monde
Ainsi se défiler.

Tout un siècle, jalouse
Du temps que l’on nous vole
Du bonheur qui somnole
Emotions qui nous blousent.

Toute une longue année
Remplie d’incertitude
Teintée de solitude
A attendre prostrée.

Tout un mois, résignée
A ne pas te sentir
A pousser des soupirs
A ne pas t’en parler.

Toute un’ grosse semaine
A espérer te voir
A perdre la mémoire
Des amours incertaines.

V’la que sonne le glas
Des heures assassines
Des minutes chagrines
Demain je serai là !

Lola

mercredi 19 novembre 2008

Te revoir; mon chez moi

Te revoir

Le monde est devenu léger
Je plane, je vole,
Ton présent, mon passé,
Notre avenir convole.
Ambition sereine
De rêver l’horizon,
D’inventer les raisons
De fêtes foraines,
De faufiler la symphonie
D’un futur composé,
Où le plus-que-parfait,
En concerto exquis
Accroche la croche
A nos lèvres avides.
Fais vite... reviens-moi,
Tu me manques déjà.
Je suis seul dans Paris,
Paname est devenue toundra,
Seuls encor’ Georges et Marika
Mes sœurs et mes amis
M’aident à supporter
Ton absence.


Ta présence
Est ma vitalité......

Tomi


Mon chez moi


Un tout petit deux-pièces au bas d’une villa
Près de la cathédrale abrite mon séjour .
Tout au bout du jardin, sous une pergola
J’aime à me reposer à la tombée du jour.

Grand-père m’a donné des meubles de famille
Fabriqués par son père ébéniste andalou
Pour moi ces boiseries sont loin d’être vétilles
J’en caresse souvent le bois, je te l’avoue.

Sentimentale peut être, mais quand tu les verras
Tu sauras ma passion, tu comprendras pourquoi
Je te parle aujourd’hui de l’ancêtre Borja
Qui légua à Ramón ce qu’il y a chez moi.

J’ai ramené aussi de mes lointains voyages
Statuettes et bustes, angelots, miniatures
Toute une collection de jolis coquillages
Photos en noir et blanc, tableaux ou bien épures.

Dans tout ce petit monde, lorsque le soir descend,
Lumières tamisées et feu de cheminée
Suivant l’humeur du jour, le livre que je prends
Me ramène à ma Terre ou m’exile à jamais.


Lola

mardi 18 novembre 2008

Flashback et avenir

Tu voles vers le sud, je ne pense qu’à toi,
A ces quelques journées où Cupidon fripon
A mis subtilement les flèches au bon endroit
Espiègle maraudeur, archer expert et prompt.

En revenant d’Orly mes pensées vagabondent
Je nous revois encore à Saint-Germain-des-Prés,
Ce dîner aux chandelles, ces pas sous la rotonde,
Notre première nuit, fougueuse, diaprée.

Je te sens là encore, ton parfum me poursuit,
Il reste dans mes sens, dans mon cœur, dans mon âme,
Il s’appelle Chanel, pourtant ce n’est pas lui
Ta marque indélébile est “fragrance de femme”.

Ma vie tient à la tienne, se fond dans nos désirs,
S’entrelace sereine à l’approche du jour
Où l’aube souveraine permettra à loisirs
Café, croissants tout chauds, fous-rires et rien qu’amour.

Tomi


Bonjour Tristesse


Arrivée à Marseille, j’ai repris le volant
Pour monter dans les Alpes, dieu que c’est affligeant !
Retrouver mon chez moi, mon travail, mes amis
Savoir que loin de toi commence mon ennui.

Deux heures d’autoroute, déjà je me connecte
Puis prends le téléphone sur ta ligne directe
Ce petit bout de fil me rassure déjà
Et d’entendre ta voix j’atteins le nirvana !

Nous restons connectés jusqu’à minuit passé
Puisque dans tes doux bras je ne puis me lover
Je surveille d’un œil le forum « à Lola »
Dans un frou- frou de mots je mets mon cœur à plat.

Lola

lundi 17 novembre 2008

Sur les quais


Nous avons fait les quais,
Tu avais une liste
Car seuls les bouquinistes
Pouvaient fournir la manne
De ce que tu cherchais,
Un recueil de Bergmann,
Robert de son prénom,
Des essais poétiques,
“Rose et Caméléon”
C’était hypothétique.....

Calliope à tes côtés
A pointé son index,
Et sa sagacité
De Muse sans complexe,
Te l’a fait dénicher
En édition brochée...

Riche de ta trouvaille,
Tu as lu un extrait
S’intitulant “Ecailles”
Et qu’ici je remets :

“Câline,
“Féline,
“Elle chemine...
“Un vent clair l’échevèle et la drosse,
“La vague roule sa bosse”


Tomi



Départ... séparation


Je ne peux oublier tes moments de tendresse
Elégie du bonheur que nous avons vécu

Tomi, ce doux prénom éloigne ma tristesse,
Efface mon chagrin ; quand tu as disparu,


Gardénia à la main, dans cet aéroport,
A mes yeux attristés, pour devoir me quitter.
Regards emplis d’Amour qui fixent notre sort
Demeureront le gage de ta fidélité,

En cet instant cruel où mon avion s’en va.

Dans mon cœur, j’ai caché toutes nos promenades
Accrochée à ton bras, enfoui au-deçà
Nos baisers enflammés pris à la dérobade

Sur les quais de la Seine dans la nuit étoilée.

Marika, m’a donnée quelques photos de toi
Où l’on te voit bébé, ado et au lycée,
Nouant des liens complices juste entre elle et moi.


Cafard et désespoir de se retrouver seule
On ne peut tout quitter juste en claquant du doigt
Effacer des serments prêtés sous les tilleuls
Une petite voix me redonne la foi.
Rabâchant sans arrêt : « va tu le reverras ! »

Lola