dimanche 5 avril 2009

rêves d'adultes; ah! la famille

rêves d'adultes

"Il sera général!, proclame son grand-père
Après avoir porté, digne le casoar
Pour peu qu'un bon conflit porte des étendards
Jusqu'en terre ennemie au dlà des frontières"

A vouloir qu'on le ceigne d'une épée au côté
Ce serait mons risqué qu'il porte le bicorne,
Dit Miguel enflammé; il suffit qu'il se borne
D'être académicien, j'en serait enchanté"

Moi je le verrais bien Prix Nobel de Physique!
Ambassadeur de France! Evêque ou cardinal!
Astronaute fameux de Cap Canavéral!
Présentateur télé! Directeur de clinique!

Pourquoi faut-il ce soir que toute la famille
Veuille que cet enfant qui n'est qu'en devenir
Le voit couvert de gloire? Il doit s'appartenir.
Marika vous le dit: Si c'était une fille?"

Lola


Ah! La famille

Je souris de leurs voeux, usuelles chimères
Jouant de leurs délires, majorant les encans
Je hausse les annonces alliant surenchères
D'un château en Espagne au trôn' du Vatican.

Ceci pour un garçon, mais...

Si c'était une fille elle aurait tes yeux verts
La fossette au menton, ton sourire charmeur
De Pilar les cheveux, la grâce de ma mère,
Notre imagination, et surtout un grand coeur.

Nous le saurons bientôt et laisserons courir
Le doute à ce sujet...Ils seront contrariés
Juste le temps qu'il faut pour se mettre à choisir
Qu'il soit fille ou garçon, un prénom au bébé.

Perdu dans leur désir de vouloir apporter
Chacun son grain de sel pour comment le nommer
Tes frères et mes soeurs, nos parents et Pepe,
Ne savent pas encor que nous avons trouvé.

Tomi




samedi 4 avril 2009

Il faut que; dans l'allégresse et la tristesse

Il faut que


Il faut que pour un temps je délaisse Paname
J'écoute là les ordres de notre Faculté
J'ai envie avec "lui" de tisser une trame
Des liens privilégiés et de complicité.

Je sais qu'il croît en moi car j'en perçois les signes
Haut le coeur le matin qui deviennent fréquents
Quelques soient les symptômes je saurais rester digne
Tes conseils avisés sont déjà convaincants.

Je l'adore déjà, que ce soit lui ou elle
Quand je ferme les yeux j'aperçois son visage
Il te ressemblera, portera le label
Qu'un amour éperdu consent en héritage.

Je n'attends aujourd'hui que les signes tangibles
Que voudra me donner ce tout petit bouchon;
Il a semé en moi le rêve indestructible
D'un merveilleux bonheur qui tisse son cocon.

Lola


Dans l'allégresse et la tristesse

Je te vois t'épanouir chaque jour davantage
Le plus fâcheux des caps semblent être dépassé
Et si la Faculté t'impose à être sage
Je comprends ton désir à vouloir t'agiter.

Demain tout ira mieux, la chair de notre chair
Prospèrera sans peur de ne pouvoir grandir
Si ses balbutiements nous ont semblé précaires
Nous voilà rassurés, elle est en devenir.

La famille au complet attend dans l'allégresse
Les amis les copains nous ont félicités
Nous avons eu pourtant un instant de tristesse
Lorsque Tante Louise a failli décéder.

Elle a repris le cours de sa vie en déclin
Et Monsieur Alzheimer ne lui a pas permis
De comprendre le sens de ce nouveau destin
Qui fera d'elle à terme une grande-tatie.

Tomi


vendredi 3 avril 2009

Souvenirs, souvenir; En d'autres mots

Souvenirs, souvenir

Arrête de piaffer, mon coeur! Qu'est-ce qui t'emballe
Je t'entends marteler au fond de ma poitrine
Un rythme de salsa ou bien mieux de biguine
Quand tu m'avais offert l'aubade matinale.

Les souvenirs s'en viennent et me font frissonner
Le plaisir reste intact, je perçois sur ma peau
Les spasmes du désir de vivre à nouveau
Les si belles vacances que l'on s'était donné.

Une simple musique venue me rappeler
La joie d'être partie, pour passer quelques jours
Tout près de l'océan, dans un divin séjour
Avec mon Cupidon, pour moi seule à aimer.

Dis! quand reviendront-ils ces jours si merveilleux
Que nous avons passés sous des cieux si cléments
Tu traduisais en gestes ton langage d'amant
Je déchiffrais l'amour tout au fond de tes yeux.

Lola



En d'autres mots

Rien ne saurait mourir sans laisser une trace
Les souvenirs ardents de ce séjour là-bas
Resteront pour toujours à leur meilleure place
Comme chaque minute avec toi ma Lola.

Nous parlerons souvent de la Capoeira
Des vagues argentées, du sable, des merveilles,
Nous y retournerons et reverrons Bahia,
Ses maisons colorées éclairées de soleil.

Nous garderons en nous, au delà du langage,
nos joies, nos pleurs, nos doutes, à l'aube de la vie
Qui habite ton sein et qui est le doux gage
De notre amour profond voguant vers l'infini.

Lorsque je serai vieux, que tu seras aïeule
Nous pourrons raconter à nos petits enfants
sautant sur nos genoux à l'ombre d'un tilleul
Combien nous nous aimons et que le monde est grand.

Tomi

jeudi 2 avril 2009

mon amie Fleur; Stances

Mon amie Fleur


Il paraîtrait qu'il a trouvé l'Eldorado
L'ailleurs attire encore lorsqu'on le sait blasé
Il part chercher au loin ce qu'il tient de si près
Faisant porter aux siens un énorme fardeau.

La mariée est trop belle, il te faut la tromper
Sans aucune vergogne, avec malin plaisir
Et tant pis si la belle n'aura du triste sire,
De sa méchanceté, que les yeux pour pleurer.

Sache qu'il va chercher à te reconquérir
A regagner un soir le chemin de ton coeur
Mais tu dois refuser de ce baratineur
La pierre du Caucase qu'il va vouloir t'offrir.

Il faudrait que tu gagnes, Fleur, ton indépendance
Apprends à décider, ton avis vaut le sien
Libère-toi des chaînes qu'offre son quotidien
démontre que tu peux vivre sans assistance.

Lola


Stances

Je vous salue Lucie, Sylvie, Léa, Dédée
Déesses au corps ambré,aux cheveux souples et fins

Fin d'une ère passée, d'une époque dorée
Réminiscences bleues de quelques beaux matins.

Je vous dédie ces mots, modestes mais sincères,
Restent les souvenirs que je ne renie pas
Passant de votre vie, voyageur éphémère
Errant sur la planète, allant de ci de là.


Je te salue Lucie, cigale à l'Alhambra
Bradant jusqu'à ton ombre pour quémander l'amour
Mourant de lassitude à tous ces vains combats
Bats-toi encore amie la vie n'est pas qu'un four.

Je pense à toi aussi, Sylvie la mythomane
Maniant le mensonge en mystifiant le monde,
Mondaine versatile, un brin mégalomane
Ne quitte pas la cour, reste la vagabonde.

Léa, Dédée que dire après plus de dix ans,
Enfants, gosses, gamines et heureuses de l'être
Etrillant sans remords les riches, les manants
N'en pouvant plus de rire avant de disparaître.

Que ce récit Sylvie, Lucie, Dédée, Léa
Accompagne vos jours en toutes circonstances
Stances que je dédie à ma douce Lola
La femme de ma vie, ma joie, ma subsistance.


Tomi

mercredi 1 avril 2009

veillée; une nuit par hasard

Veillée


Souffle la tramontane, descend des Pyrénées!
Chasse enfin les nuages qui masquent l'amitié.
Le froid vif et mordant assiégeant nos vallées
Se faufile partout, s'infiltre sans pitié.

Nos soirées devant l'âtre s'étirent en longueur
Les conteurs font merveille et les petits enfants
Les yeux plein de sommeil, laisseraient passer l'heure,
Si ne veillaient sur eux, les yeux de leurs mamans.

Auprès d'un feu qui ronfle la mamée, endormie,
S'est enfin assoupie, laissant le temps filer
Dans ce mal qui la ronge, elle prend l'accalmie
Comme on tient la quenouille, sans jamais se lasser.

L'ancêtre, lui, écoute, les deux mains sur la canne,
Son corps est secoué de sérieux tremblements
Il s'accroche pourtant à sa terre occitane
Il voudrait voir les fils de ses petits enfants.

Lola




Une nuit par hasard



Par une nuit d'ébène,
Dormant comme une souche
Celle du bois de chêne
Dont est faite sa couche,
Imogène
Fit un rêve bizarre.

Un chevalier errant
Venu de Tasmanie
Sur un destrier blanc
Constellé de rubis
Conquérant
Fit une entrée bizarre.

Il voulut l'enlever
L'amener à Harlem
Non pas pour l'épouser
Mais en faire un totem
Ciselé,
Revêtu de lézard.

Ribambelle de cris,
Hurlement de détresse
Imogène se vit
Amputée de ses fesses
Si jolies.
Adieu tous ses falzars.

Par une nuit d'ébène,
Un chevalier errant
D'une souche de chêne
A fait un talisman...
Imogène
Dormait là par hasard.

Tomi

mardi 31 mars 2009

Toi, moi et ; c'était l'instant fugace

Toi, moi et

Ce soir, j'ai préparé un souper aux chandelles
Il me faut t'annoncer une grande nouvelle
Tu as dû te douter, en voyant mon état
Le test l'a confirmé, tu vas être papa.

Rappelle-toi ce jour, où nous sommes allés
Dans ce petit café de Saint Germain des Prés,
Au fond de tes yeux bleus, quand l'enfant t'a souri,
J'ai cru lire l'objet de toutes tes envies.

Moi qui depuis longtemps le rêvait en secret
Un petit bout de chou qui serait ton portrait
La fierté aujourd'hui de porter ton enfant
Ajoute à notre vie des accents triomphants.

Je veux être à l'écoute de cette vie naissante
Me consacrer à elle toute affaire cessante
Et prouver sans retard à l'auteur de ces jours
Que je suis son amante et le serai toujours.

Lola




C'était l'instant fugace


Aurais-je eu tant la foi, si tu n'étais ma vie
Lorsqu'à l'instant fugace aux dires de nos âmes
Nos corps se sont aimés d'une seule embellie
Pour qu'enfin aujourd'hui notre bonheur le clame.

Ce dîner aux chandelles sur fond de mazurka
M'a confirmé enfin qu'on pouvait en parler
Le feu de cheminée au coeur de "l'hacienda"
A brûlé tous les maux de ces deux mois passés.

Les mots que j'avais peints sur tes malaises gris,
Etaient couleur d'espoir pigmentée d'inquiétude
Depuis dix jours je sais car tu me l'as appris
Que de ma crainte folle est né la certitude.

Il ou elle sera du signe du cancer
Si Madame Nature a le destin heureux,
Et à la mi juillet je serai enfin père
Notre attente verra s'accomplir tous nos voeux.

Tomi

lundi 30 mars 2009

Pour vous deux simplement; retrouvailles

Pour vous deux simplement,

Lorsque je vous ai vu, tendrement enlacés
Sous la haute charmille où tu as conduit
Je peux vous assurer de l’effet que produit
Deux êtres, que l’on aime, en train de s’embrasser.

De voir votre passion, sous nos yeux éblouis
Ravive en nos cœurs nos propres sentiments
Les ans qui ont passé les ont épanouis
Et n’ont pas altéré le feu de ces amants.

Ah ! mes parents chéris, je vous porte en mon cœur
Et remercie le ciel d’être un de vos enfants
Vous respirez la joie, continuellement.

Vous avez si souvent dispensé vos douceurs
Qu’aujourd’hui, la nichée, devant vos cheveux blancs,
Vous serre dans ses bras, dans leur attachement.

Lola




Retrouvailles

“Vrai de vrai”, cria-t-il,
Et de rire
A gorge déployée,
A regard déluré,
Un délire
Aux couleurs infantiles

“Mais c’est toi”, lui dit-il
“J’y crois pas”
Et pourtant c’était lui
Ce cher Marcel-Louis
Le Sétois
Réapparu en ville

“D’où viens-tu, ma canaille ?
Tant d’années
Depuis ce fameux bal
Où tu t’es fait la malle
Ont passé....”
Plaisir de retrouvailles.

Bonheur à sens unique,
Singulier....
Sans réflexe, Marcel
Trace sa route tel
Un limier,
Aveugle et amnésique.

Horreur d’un accident !
Comprenant,
En insistant encore
Que n’était dans ce corps
Pantelant
Qu’un Marcel mort-vivant !



Tomi

dimanche 29 mars 2009

Pilar; mon père ce héros!

Pilar

Une mantille noire en guise de parure
Posée sur tes cheveux comme seule coiffure
Eclaire ton visage où la sérénité,
Privilège des ans, est venue scintiller.

Tu sembles une duègne, aux formes généreuses
Le regard pétillant et les lèvres boudeuses
Accentuent la douceur qui émane de toi
Et apportent au foyer la tendresse et la joie.

Tu m’as accompagnée de tes conseils de mère
De ma plus tendre enfance, insouciante et fière
Au jour où, enfin femme, j’ai pu quitter le nid
Avec l’approbation de mes parents bénis.

Je t’ai vu sur le sol de ton Andalousie
Retrouver la jeunesse et puis la fantaisie
Des rythmes flamencos que tu as délaissés
Pour être notre maman … sois-en remerciée !

Lola




Mon père ce héros !

Lorsque Georges soupire au chevet de la terre
Qu’il vient de modeler, c’est qu’il est satisfait,
Son oeuvre terminée, il en fait légataire
La pièce du premier, saturée à souhait.

C’est pour son seul loisir que maintenant il sculpte,
En écoutant Django, Gershwin ou Beethoven,
Sirotant sa tisane ...il a fui le tumulte
Des galeries d’expo et de la vie mondaine.

Il offre très souvent sans jamais monnayer,
Un buste de diva, un chat, ou ce qui plaît
A ceux de ses amis qui sans rien demander
Repartent de chez lui avec un gros paquet.

Ses grands yeux bleus sourient, sa bouche se fait ronde
Quand Marika lui dit combien elle est sereine
D’avoir un tel mari et que pour rien au monde
Personne d’autre qu’ell’ ne fera sa verveine !!!!


Tomi

samedi 28 mars 2009

Marie-Lou; Pôôvre Raoul

Marie-Lou

Tu pleures une amitié
Auprès des gens honnêtes
Et à tout le quartier
Décoche tes courbettes.

Tu forces les faveurs
D’innocentes victimes
Avec tant de candeur
Qu’elles t’ont en estime.

Soudain, tu les ignores,
Reluquant ton nombril
Plante tes banderilles
Comme un toréador.

Tu t’acharnes pourtant
Sur ce dernier ami
En propos révoltants
Entachés d’infamie.

Pourquoi a-t-il fallu
Que nos chemins se croisent ?
Ton côté dissolu
Fait petite bourgeoise ?

Je te croyais sincère
Quand je t’ai écoutée ;
A te regarder faire
Me voilà écœurée.

Marie-Lou oublie-moi !
Oublie qu’un soir de mai
Chez le « Royal Valois »
Tu as pris mon amitié.


Lola



Pôôvre Raoul

“Je veux que l’on me plaigne,
J’implore la pitié
Je suis le porte-enseigne
Des amants bafoués.”

A l’entendre gémir
A longueur de journée
Raoul fait dans le pire
A geindre à pleurnicher.

Toutes ces jérémiades
Pour un amour perdu
Une belle naïade
Légèrement dodue.

Ce n’est pas la première
Qui fait bêler Raoul
Hier c’était la fermière
Du lieu-dit “Gare aux poules”.

Ainsi chaque semaine
Il nous revient morose
Sans se prendre la peine
De se remettre en cause.

Mais un bonnet de nuit
Ne peut vivre le jour,
Pleurnicheur malappris,
Raoul perdra toujours.

Tomi

vendredi 27 mars 2009

Solitude; la belle Irène

Solitude

Il rentre seul, ce soir, dans son appartement
Enfile ses pantoufles et ferme les volets
Regarde des portraits anciens de ses enfants
Ses souvenirs affluent qu’il ne peut contrôler.

Il sait sa mort prochaine, à quatre-vingt seize ans
Il croit la lutte vaine et veut payer comptant.
Il attend la faucheuse avec sérénité
Car il souhaite garder toute sa dignité.

Ses enfants sont partis pour parcourir la terre
Ou pour vivre leur vie comme font les enfants
Ils ont juste oublié de rentrer leur colère
D’oublier les querelles qu’ils font à leurs parents.

Cela fait cinquante ans qu’il vit sa solitude
Ses lèvres sont scellés, il n’a plus rien à dire.
Personne ne viendra ce soir, pour adoucir
Le chagrin qui le ronge et la décrépitude.

Lola



La belle Irène


Lorsque la belle Irène ameute le quartier
En promenant Socrate, bichon ventripotent
Ce n’est pas pour la frime, mais pour l’oxygéner,
Et les passants auront passé un bon moment.
Il en vaut bien la peine
Le toutou à Irène
Avec ses quatre pattes
Coincées dans des savates
Ses oreilles qui gagnent
Sur le passe-montagne
Sa queue emmitouflée
Dans un manchon doré
Je ne parlerai pas
De la couleur des bas
Qui montent jusqu’au tronc
Enrobé de crêpon.
Lorsque la belle Irène aère son bichon
Et que leurs flâneries agitent les quidams
Ce n’est pas que le chien qui draine l’attention
Ils remarquent surtout l’allure de la dame.
Affublée d’un manteau
De couleur menthe à l’eau
D’une crinière verte
Dont les boucles désertent
De chaussures à talons
D’un beau jaune citron
De collants à résille
Piquetés de brindilles
Sur la tête un bibi
D’un douteux vert de gris
Cachées dans des mitaines
Les mains de Mâme Irène.
Lorsque la belle Irène rallie son logement
Et que loin des regards elle serre son chien
Personne ne la voit pleurer en maugréant
“Tu es mon seul ami et je te le rends bien”.


Tomi

jeudi 26 mars 2009

Les pluies d’automne;

Les pluies d’automne

Sur les pavés mouillés, le long des quais de Seine
Je traîne les regrets d’un été finissant
Nostalgie d’un soleil aux rayons bienfaisants
Distillant chaque jour sa ration quotidienne.

Des ondées, chaque jour, à vous retourner l’âme,
Larmes de désespoir qui roulent sur les toits
Alimentent les flaques aux reflets qui chatoient
Pour la joie des poulbots qu’un nouveau grain enflamme.

Parapluie et imper servent de panoplie
A tout bon habitant de notre capitale
Quand revient, chaque année aux heures automnales
Averses et crachins dont les cieux sont remplis.

Je ne peux que bénir cette fureur des dieux
Car, dans notre hacienda, c’est un enchantement
Lorsque chaque seconde n’est qu’émerveillement
Dans la complicité que je lis dans tes yeux.

Lola



Le vent

Avec le vent qui joue et la pluie qui fredonne,
Avec le vent qui erre au giron des ramures
Et le vent qui s’amuse à des volées friponnes
Apparaissent les jours qui ne sont que murmures.

Lorsque le vent délire en folles sarabandes
Et que sa chevauchée décoiffe à tout venant
Le soleil attristé remet sa houppelande
Pour rester malgré lui un astre rayonnant.

Lorsque le vent enlace en mouvance timide,
Fourbu un court moment d’avoir été gaillard,
Les nymphes, les naïades et les chastes sylphides,
Il reprend son élan et revient pleurnichard.

Parfois le vent s’endort, oublie ses farandoles,
Il ne butine plus, quittant le maraudeur,
Qu’il s’appelle soit Njord, Amon, Vâyu, Eole,
Le vent un jour aussi a besoin de chaleur.


Tomi

mercredi 25 mars 2009

Dans le silence de mon cœur; On en parle, on y pense

Dans le silence de mon cœur,

J’ai versé quelques larmes, devant son médaillon,
Son visage si doux, ses yeux pleins de tendresse,
Au pied de cette stèle, je te fais la promesse
Que si j’ai une fille, elle portera ton nom.

Quand autour de mon cou, tu as posé tes mains
J’ai ressenti le feu qui anime ton cœur
J’ai goûté, en silence, vibrations de bonheur
Un temps de volupté que je garde en écrin.

Le soir, dans les ruelles, où nous avons flâné
Tes paroles si tendres ont su me consoler
De la mélancolie qui m’avait accablée
Dans tes bras, je me suis, radieuse abandonnée.

Le désir a pris corps et dans les draps satins
Ma peau s’est imprégnée de ta peau veloutée,
Nos sens, dessus, dessous, dans leur complicité
S’enflamment au fil des heures pour forcer le destin.

Lola


On en parle, on y pense

En flux de vagues chaudes, en perles de cristal,
S’épuisant sur le bord de ta lèvre carmin
Elles se sont lovées en posture fœtale
Dans la fossette rose de ton menton coquin.

Elles étaient d’émotion, autant que de bonheur
Tes larmes ma Lola, là-bas à Caceres
J’y repense aujourd’hui en humant les odeurs
D’un automne annoncé, aux couleurs de promesses

Tes mots étaient discrets, juste un balbutiement,
Mais mon cœur aux aguets a mangé tes paroles,
A bu tes larmes douces aux senteurs d’océan,
Sachant ce vœu commun et non pas parabole.

Ils comptent tous sur nous, depuis Pau à Paris
De Pepe à Ramon jusqu’aux quais de la Seine
A Villa Theodor, Marika se languit,
Tes frères et mes sœurs attendent à perdre haleine.

Tomi

mardi 24 mars 2009

Pepe et Isabel ; voyage à Caceres

Pepe et Isabel

Mon cœur veut s’épancher ce soir, il veut laisser couler un torrent d’émotions. Nous avons fait ce long voyage et nous avons retrouvé toute la famille pour célébrer la mémoire de ma grand-mère Isabel.

Qu’elle soit rouge ou blanche, la balle qui vous a fauché a bouleversé la vie de grand-père et celle de mon Papa. Privé de sa mère mais aussi d’une sœur qu’il ne connaîtra pas, son destin lui fera endurer la vie d’un exilé, celle d’un réfugié. Mais Pepe apprendra à Ramon la dignité.

D’un précédent voyage à Cacérès, il n’avait vu qu’une pauvre tombe de terre battue. Il décida donc de faire transférer les cendres dans un caveau. Quelques cyprès entourent une dalle de marbre blanc. Il vient de disposer de petits cailloux noirs en forme de cœur : un grand et un petit. Je lui ai pris sa main et me tournant vers lui j’ai vu de grosses larmes rouler sur ce visage buriné.

Nul n’a parlé, nul n’a bougé ! Combien de temps sommes nous restés là ? La prière s’est voulue intérieure et j’ai aperçu sur son visage illuminé un sourire. J’ai frissonné lorsque tu as posé tes mains sur mes épaules. Ma peine était ta peine, ma joie était ta joie.

Lola


Voyage à Caceres

Je te laisserai parler, Lola, de Caceres, de sa Plaza Mayor et de l’église San Mateo. Je reste sous le charme de cette Estramadure que je connaissais si peu et que tu m’as fait découvrir.

Je n’oublierai jamais les rites qui fêtent tous les Saints, qui honorent les défunts, ces instants forts, non pas de tristesse mais de communion, ces allées plantées de soucis, ce pain que les familles déposent sur les tombes, sous un ciel bleu et un soleil sans voile.

Je n’ai connu la Toussaint qu’en Lorraine et à Paris. Tout est si différent dans le pays de tes ancêtres . Pepe s’y est tellement reconnu que l’on aurait dit qu’il ne l’avait pas quitté. Il faut avouer que de retrouver Isabel et cet enfant qui n’avait jamais vu le jour a chargé d’une intense émotion ces instants que je ne m’imaginais pas aussi simples et naturels.

Aucun geste superflu, tout était empreint de dignité et d’amour. Peu de mots, mais des regards, des sourires même, une phrase dans ta bouche, à peine audible, et tes yeux, tendrement posés sur la stèle : “Nous l’appellerons Isabel”

Tomi

lundi 23 mars 2009

La sangsue ; Il fut dandy

La sangsue

Pour vivre avec un autre, elle a quitté le nid
Préférant l’abjection et l’animalité.
Vivre avec un pochard doublé d’un vrai camé
Elle a choisi le camp de sa lente agonie.

Depuis lors, elle s’accroche aux anciens privilèges
Cherchant les avantages qui lui étaient octroyés
Allant crier misère à tous les employés :
C’est au bureau des pleurs qu’elle fait son manège.

Elle a gratté ici de la tune à sa mère
Négligé ses enfants plus par économie
Mis son indépendance au rang de l’infamie
En oubliant le sens du vocable adultère.

Elle préfère vivre au crochet des semblables
La sangsue se soucie de saigner son soutien
La société lui doit , délires au quotidien
A trop saler la soupe, elle devient imbuvable.

Lola




Il fut dandy

Le Champagne lui sied comme la plume au paon,
Tout autant que le noir, ébène de ses rêves,
Le rouge qu’il maudit, aura d’une vie brève
Se dissout dans les bulles en muscadin pimpant.

Il fut dandy un jour, oisif au naturel
Mirliflor élégant, fantôme d’un autre âge
Héritier de Byron, Sheridan ou Brummell
Une robe écarlate a brûlé son visage.

Esthète romantique il n’a pas accepté
Que le monde se perde à bannir autre fois
A présent il est mort -vivant mais enterré,
N’est pas dandy qui veut, n’est que dandy qu’on voit.

Lui reste le Champagne, sans l’aristocratie
De son port élégant, juste encore sac à puces.
Une robe garance a tué ses envies,
Il n’est plus qu’un dandy disciple de Bacchus.

Tomi

dimanche 22 mars 2009

Guernica; 1936

Guernica


Rougie du sang de l’innocent,
L’Espagne pleure ses enfants
Dans un cri des plus déchirants
Guernica !

Destruction de ses ennemis
Par des actes de barbarie
Badajoz vivra des tueries
Guernica !

Les cloches sonnent et démasquent
La légion Condor si fantasque
Sur un marché du pays basque
Guernica !

C’est en pensant à Isabel
Assassinée par des rebelles
Que ton massacre m’interpelle
Guernica !


Lola




1936



Quelques plumes qui dansent,
Un peu d’écume
Un peu de sel,
Quelques relents d’agrumes
Et le regard d’Hortense
Pour son Marcel


Leurs premières vacances
Qui se parfument
D’un peu de miel,
Loin du gris des bitumes,
Un baiser doux d’Hortense,
Qui ensorcelle

Qu’elle est belle la France,
Le couple hume
Nez vers le ciel
Cette époque posthume
Des qui n’ont pas de chance
Dans l’escarcelle.

Congés payés, cocagne,
La Normandie,
Front Populaire,
La liberté chérie,
Mais la guerre en Espagne,
Et un nommé Hitler !


Tomi

samedi 21 mars 2009

cadeau; Quelques nouvelles

Cadeau


La villa Théodor respire la bohème
Un souffle créatif l’anime chaque jour.
Il faut voir Marika ébauchant les contours
D’un ravissant éphèbe présentant un diadème.

Elle arbore un sourire qui fait plaisir à voir,
M’avouant en secret, rechercher son talent
Dans ses amours premières et dans le feu brûlant
Quand l’art de la sépia retrouve sa mémoire


Marika m’émerveille, et Georges tout autant
Dans le fil de la vie cherchant l’inspiration ;
J’ai vu, dans l’atelier, la concrétisation
De leurs espoirs secrets d’être un jour grands-parents.

Lorsqu’elle m’a offert une maternité,
Une toile sépia d’une grande finesse
J’ai revu la statue en bois dans l’atelier,
Copie de Notre-Dame qu’on voit à Caceres.


Lola





Quelques nouvelles

Marika vient de peindre un tout nouveau tableau
Elle te l’a donné en avouant sa joie
De reprendre la toile et manier les pinceaux
Qu’elle avait oubliés pendant près de trois mois.

Georges lui pour sa part, continue à sculpter,
A écouter Django, Gershwin et Reggiani,
A lire son journal et à le commenter,
Se plaignant quelques fois de ses sept décennies.

Anna et Victoria poursuivent leur chemin
L’une plus guillerette et toujours en voyage
L’autre moins sémillante à cause du destin
Qui assombrit son ciel et ruine son jeune âge.

A Villa Theodor, Karpath et Romika
Coulent des jours heureux comme seuls savent faire,
Sans souci de demain, un labrador, un chat,
Milo le poisson rouge lui ne sait que se taire.


Tomi

vendredi 20 mars 2009

vanitas! ; Alice au Pays des Mensonges

vanitas!

Tout n’est que vanité, il s’agit de paraître !
De montrer aux voisins ses biens les plus précieux
Même s’il doit devenir un vil artificieux
Piétinant sans scrupules le plus faible des êtres.

Car c’est à coup de coudes qu’il impose sa place,
Mentant, trichant, fraudant, il sait tromper son monde
Vous suivrez, pas à pas, la mue d’un être immonde,
Jusqu’à voir l’éclosion du plus grand des rapaces.

Il pique les dossiers sur le point d’aboutir
N’ayant pour tout travail qu’à les remodeler
Afin de présenter un article complet
Au patron médusé et ainsi le séduire.

Comment ne pas vomir devant pareil bonhomme ?
Le bureau s’est ligué pour dénoncer ses actes
Fabriquant un rapport aux données inexactes
Et confondre l’infâme devant le consortium.

Lola




Alice au Pays des Mensonges

Que deviendra son âme à n’être que mensonge
Petite fleur du mal qui pense avoir raison
De tromper ses amis sans vraiment qu’ell’ ne songe
Au tort qu’elle se fait dans son chant trahison.

Alice a de la peine avec la loyauté
Son manque de franchise est son plus gros défaut
Et ceux qui ont subi cette réalité
L’ont rayée de leur liste en lui tournant le dos.

Pourtant elle persiste et signe à tout venant
De fausses ritournelles et des propos gascons,
Pour se faire mousser, sachant pertinemment
Que de ses impostures arrive l’abandon.

J’ai croisé la menteuse à plus d’une occasion,
Je la croyais sincère au début de nos joutes
J’ai bien vite rompu toutes nos relations
Je ne sais pas nager dans l’océan des doutes.

Le Pays des Merveilles est sa littérature,
Mais il n’est pas un conte enfantin, il est noir,
Alice est mythomane et c’est dans sa nature
De ne vivre sa vie qu’en traçant des histoires.


Tomi

jeudi 19 mars 2009

orage; la guinguette

Orage

Le ciel se fait de plomb au travers du feuillage.
La voûte tourmentée, où courent les nuages,
S’assombrit tout à coup, annonçant un orage ;
Des éclairs silencieux illuminent là-haut.

Un fracas nous surprend au milieu du sentier,
Bordé de merisiers ou bien de noisetiers,
Lors nous pressons le pas, en écoutant chagrin
Le tonnerre qui roule, puissant, dans le lointain.

La foudre, qui s’abat, près de là, m’épouvante
Me jette dans tes bras, apeurée et tremblante ;
Blottie tout contre toi, ta présence apaisante
Me fera oublier les déluges infernaux.

Serrés l’un contre l’autre, nous avons attendu
L’ondée s’est arrêtée comme elle est apparue ;
C’est au bord de la Marne que tu m’as entraînée
Pour m’y faire passer la plus belle journée.

Lola




La guinguette

Te souviens-tu de ce soleil,
De ce canot aux rames bleues
De ce p’tit vin que sous la treille
Nous avons bu en amoureux.

Le menu, une matelote,
Au son d’un piano à bretelles
Et des effluves d’échalotes,
C’était dimanche bagatelle.

Je t’avais promis la guinguette,
Les nappes rouges à carreaux blancs,
Ne manquait que l’escarpolette
Pour se croire au siècle d’avant.

Je me souviens de ce soleil
Du bord de Marne après l’orage,
De ton bustier rouge vermeil
Reflet d’amour sur ton visage.


Tomi

mercredi 18 mars 2009

Lui; Le baveux

Lui

Il affiche sans cesse un rire chevalin
Cavale tout le temps, sans jamais de repos
Et refuse bien sûr de porter le chapeau
Disant qu’il ne peut être au four et au moulin.

Un rien fait cependant qu’il tourne sa casaque
Il préfère le plat et les lignes bien droites
Aux endroits tortueux que d’autres gens convoitent
Je le reconnais là, cet homme est un maniaque.

De sa voix de fausset que l’on entend de loin
Il critique les uns ou censure les autres
Se prétendant pourtant le meilleur des apôtres
Il requiert à chacun un rôle de sagouin.

Car tout comme Judas, vous donne l’accolade
Et pour trente deniers vous livre sans pitié
Il vous gagne une course ou la perd volontiers
Paname le sait bien, il est comme ça son lad !

Lola




Le baveux

Il se régale et se délecte,
De tous bobards aux viles odeurs,
A croire que son nez détecte
Les ragots, potins, les rumeurs.

Il est à l’affût de la “chose”,
Avide des secrets d’autrui
Jusqu’à en faire des névroses
S’il ne sait pas ce qui se dit.


Il guette tous les commérages,
En musardant telle la fouine
Pour le plaisir du colportage,
De bonheur il en baragouine.

Aussi curieux que l’est la mouche
Autant gluant qu’un vers à vase
Il ne fait pas la fine bouche
Pour esquinter avec extase.

Friand de textes à l’eau de rose
Le voilà sorti du purin
A cancanner une autre prose
Qu’il ira diffuser demain.

Il paraît qu’il faille de tout
Pour que le monde soit le monde,
Mais ce baveux souillant partout
Risque un jour qu’on ne le confonde.


Tomi

mardi 17 mars 2009

ombrageuse; le méfiant

Ombrageuse

On ne peut rien lui dire,
Elle s’emporte toujours
Olga prend tout pour elle
Et vous cherche querelle
Au moindre trait d’humour
Que vous pouvez sortir.

Quand j’ai dit à René
De payer son écot
A la cafétéria
Elle s’est sentie paria
Comprenant de facto
Qu’on voulait la viser.

Si l’on devait parler
De cette promotion
Obtenue par une autre
La voilà qui se vautre
Près de la direction
Pour gagner des bienfaits.


Et tant qu’elle est frustrée
La bile lui remonte,
Sans cesse elle marmonne ;
Cauteleuse démone
La voilà qui affronte
Même ses amitiés.

Lola



Le méfiant

La paupière plissée, il est là à compter,
Mesurer, calculer, regard inquisiteur,
Ignace se méfie, toujours à soupçonner,
Pas de doute, on le trompe, et chacun est menteur.

Ne lui souriez jamais, il sera sur ses gardes,
La confiance est ivraie, il faut l’éliminer,
La franchise, allez donc ! c’est comme la moutarde
Elle lui monte au nez, l’oblige à se moucher.

Allergique au soleil qui pourrait lui ravir,
A l’heure de midi même jusqu’à son ombre,
Il se plaît à penser qu’on pourrait le séduire
Pour l’ensevelir sous d’immondes décombres.

Il va à suspecter son médecin traitant
De lui faire avaler à doses immodérées
Des potions, des cachets , mille médicaments
Qui, à tout petit feu le feraient trépasser.

A n’être qu’aux aguets, il s’est aigri Ignace !
Du méfiant qu’il était le voilà venimeux,
Belliqueux batailleur, rancunier et pugnace
Il se retrouve seul et est bien malheureux.


Tomi

lundi 16 mars 2009

Elle s’en est allée ; Il est parti

Elle s’en est allée.


Elle n’a plus supporté de prendre des raclées
De subir les insultes de l’infâme bourru.
Elle s’en est allée.

Elle est partie sans rien, au hasard, dans les rues
Fuyant l’humiliation, elle a jeté ses clefs.
Elle s’en est allée.

Elle s’est retrouvée seule, personne à qui parler,
Personne à qui confier vingt ans de correction.
Elle s’en est allée.

Elle en a eu assez de tant de soumission,
De tendre son échine au manche du balai.
Elle s’en est allée.

Personne ne l’a vu franchir le parapet
Nul n’a fait attention quand l’eau l’a avalée.
Elle s’en est allée.

Lola



Il est parti.

Il a mis son manteau, son petit béret rond,
Son écharpe et ses gants kaki
Il est parti.

Il a quitté son fief, a baissé pavillon,
Se résignant comme un proscrit,
Il est parti.

Coltinant sur son dos un petit baluchon
Dans ses poches trop de soucis,
Il est parti.

Il a tant bataillé sans obtenir raison,
Plus de travail, plus de crédits,
Il est parti.

On l’a trouvé un jour, tout là-bas sous les ponts,
Mort d’avoir été incompris,
Il est parti.


Tomi

dimanche 15 mars 2009

Partage ; Pourquoi donc ?

Partage

A l’encre sympathique, sur du papier velin
J’ai écrit des serments pour que tu les décodes
J’ai créé des sonnets, des quatrains et des odes
Semblables aux cartonniers, oeuvrant aux Gobelins.

Journée après journée, nous avons partagé
Le moindre des instants où nous vivions ensemble.
Nos écrits sont les pièces patiemment qu’on assemble
Couture de l’absence faite au point de surjet.

Nous partageons surtout une complicité
Percevant sans parler nos richesses communes
Si l’un de nous, un soir, monte à la tribune
C’est du discours de l’autre qu’il sera inspiré.

Palette de nos encres qui font parfois rêver,
Qui brossent les tableaux de nos contemporains,
Glorifient à l’envie notre amour souverain
Espèrent simplement pouvoir vous captiver.

Lola




Pourquoi donc ?

Lorsque nos plumes tissent
Complices,
A chaque crépuscule
Les mots bleus campanule
De ces longues journées
Passées
A labourer la terre
Pour faire
Lever le grain semé,
Nos esprits se confondent,
Et vagabondent......
Pour rendre hommage
A tous ces sages
Que nous croisons,

Et...

Avec des mots sombres
Sans concession,
Nous retraçons
Nombre
De malfaçons.

Pour quoi , pour qui ,
Des mots bleus, des maux gris..?

Pour vous,
Pour eux,
Pour nous,


Tomi

samedi 14 mars 2009

Edgar ; Il a, il a...

Edgar


Si tu n’y prends pas garde, avec son air mielleux,
Il viendra te taper la tige qu’il te reste
Te réclamant en prime, car il n’a pas de feu
Ton superbe zippo qu’il range dans sa veste.

Il fouille dans sa poche, à l’heure du café,
Recherchant la monnaie avec démonstration
Jusqu’à ce que quelqu’un le prenne en pitié
Déboursant un euro pour sa consommation.

Pour remplir un dossier, il quémande un stylo
Puis se sert sur la table, voyant un Cerruti
Lorsque Louise le cherche, il joue les angelots
Puis discret le dépose pour n’être pas surpris.

Voilà donc notre Edgar et ses agissements
Quêteur impénitent aux tics révélateurs
Qu’aucun remords ne touche dans tous ces errements.
Ah ! l’immonde sangsue, le rat, le profiteur !

Lola



Il a, il a...

Il a la bouteille grivoise
Et dégoise,
Le bavard,
Des blagues grasses de gaillard.

Il a la main tant baladeuse
Que la Gueuse
Du comptoir
N’échappe pas à l’abattoir

Il a les jambes qui flageolent
C’est la gnole
Qui le sape,
Nectar bénit de ses agapes.

Il a les yeux de la détresse
Quand ell’ cesse
De couler
Dans sa gorge encor assoiffée.

Il a le coeur en marmelade,
Est malade
D’un amour
Qu’il n’a su garder pour toujours.

Tomi

vendredi 13 mars 2009

A rêver de... ; Que n’ai-je ......

A rêver de


Tous les conquistadors, capitaines héroïques,
Intrépides argonautes, conquérants valeureux,
Tous les grands voyageurs qu’a connu notre monde
N’ont jamais découvert contrée si enivrante.

Pratiquer comme Achille l’art de la rhétorique
Supporter comme Atlas en silence les cieux
Ou vaincre comme Hercule des créatures immondes
Ne m’assureront pas cette vie exaltante.

Dans mon journal secret les mots que je griffonne
Lissant les traits d’amour mieux que le fit Byron
Le flot de mes images inondant mes écrits
Resteront à jamais gravés dans ton esprit.

Je ne demande rien, la Vie m’a tout donné
Des parents que j’adore et un homme à aimer
Il me prend quelquefois à rêver d’un enfant
Pour parfaire au bonheur et vivre pleinement.

Lola


Que n’ai-je ......

Que n’ai-je eu la vie d’un Colomb
D’un Cartier ou d’un Magellan
Pour sillonner les océans
Et découvrir d’autres régions.

Que n’ai-je eu le corps d’Apollon
Pour parcourir la Voie Sacrée
Séduire la nymphe Daphné
Massacrer le serpent Python.

Que n’ai-je eu l’âme d’un Hugo
D’un Chénier, d’un Queneau, d’un Char
Pour vaincre un vocable bâtard
Et savoir aligner des mots.

Que n’ai-je eu l’esprit d’un Calmette
D’un Pasteur ou bien d’un Guérin
Pour endiguer par un vaccin
Ces maux qui n’ont pas eu conquête.

Que n’ai-je eu l’art de composer
Des musiques de toutes sortes,
Seul mon saxo ouvre la porte
Au grand plaisir d’improviser.

Je n’ai pourtant pas d’amertume
Je suis comblé par le destin,
Lola tu fais partie du mien,
Et c’est pour toi que joue ma plume.

Tomi