jeudi 19 mars 2009

orage; la guinguette

Orage

Le ciel se fait de plomb au travers du feuillage.
La voûte tourmentée, où courent les nuages,
S’assombrit tout à coup, annonçant un orage ;
Des éclairs silencieux illuminent là-haut.

Un fracas nous surprend au milieu du sentier,
Bordé de merisiers ou bien de noisetiers,
Lors nous pressons le pas, en écoutant chagrin
Le tonnerre qui roule, puissant, dans le lointain.

La foudre, qui s’abat, près de là, m’épouvante
Me jette dans tes bras, apeurée et tremblante ;
Blottie tout contre toi, ta présence apaisante
Me fera oublier les déluges infernaux.

Serrés l’un contre l’autre, nous avons attendu
L’ondée s’est arrêtée comme elle est apparue ;
C’est au bord de la Marne que tu m’as entraînée
Pour m’y faire passer la plus belle journée.

Lola




La guinguette

Te souviens-tu de ce soleil,
De ce canot aux rames bleues
De ce p’tit vin que sous la treille
Nous avons bu en amoureux.

Le menu, une matelote,
Au son d’un piano à bretelles
Et des effluves d’échalotes,
C’était dimanche bagatelle.

Je t’avais promis la guinguette,
Les nappes rouges à carreaux blancs,
Ne manquait que l’escarpolette
Pour se croire au siècle d’avant.

Je me souviens de ce soleil
Du bord de Marne après l’orage,
De ton bustier rouge vermeil
Reflet d’amour sur ton visage.


Tomi

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