mercredi 18 mars 2009

Lui; Le baveux

Lui

Il affiche sans cesse un rire chevalin
Cavale tout le temps, sans jamais de repos
Et refuse bien sûr de porter le chapeau
Disant qu’il ne peut être au four et au moulin.

Un rien fait cependant qu’il tourne sa casaque
Il préfère le plat et les lignes bien droites
Aux endroits tortueux que d’autres gens convoitent
Je le reconnais là, cet homme est un maniaque.

De sa voix de fausset que l’on entend de loin
Il critique les uns ou censure les autres
Se prétendant pourtant le meilleur des apôtres
Il requiert à chacun un rôle de sagouin.

Car tout comme Judas, vous donne l’accolade
Et pour trente deniers vous livre sans pitié
Il vous gagne une course ou la perd volontiers
Paname le sait bien, il est comme ça son lad !

Lola




Le baveux

Il se régale et se délecte,
De tous bobards aux viles odeurs,
A croire que son nez détecte
Les ragots, potins, les rumeurs.

Il est à l’affût de la “chose”,
Avide des secrets d’autrui
Jusqu’à en faire des névroses
S’il ne sait pas ce qui se dit.


Il guette tous les commérages,
En musardant telle la fouine
Pour le plaisir du colportage,
De bonheur il en baragouine.

Aussi curieux que l’est la mouche
Autant gluant qu’un vers à vase
Il ne fait pas la fine bouche
Pour esquinter avec extase.

Friand de textes à l’eau de rose
Le voilà sorti du purin
A cancanner une autre prose
Qu’il ira diffuser demain.

Il paraît qu’il faille de tout
Pour que le monde soit le monde,
Mais ce baveux souillant partout
Risque un jour qu’on ne le confonde.


Tomi

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