lundi 23 mars 2009

La sangsue ; Il fut dandy

La sangsue

Pour vivre avec un autre, elle a quitté le nid
Préférant l’abjection et l’animalité.
Vivre avec un pochard doublé d’un vrai camé
Elle a choisi le camp de sa lente agonie.

Depuis lors, elle s’accroche aux anciens privilèges
Cherchant les avantages qui lui étaient octroyés
Allant crier misère à tous les employés :
C’est au bureau des pleurs qu’elle fait son manège.

Elle a gratté ici de la tune à sa mère
Négligé ses enfants plus par économie
Mis son indépendance au rang de l’infamie
En oubliant le sens du vocable adultère.

Elle préfère vivre au crochet des semblables
La sangsue se soucie de saigner son soutien
La société lui doit , délires au quotidien
A trop saler la soupe, elle devient imbuvable.

Lola




Il fut dandy

Le Champagne lui sied comme la plume au paon,
Tout autant que le noir, ébène de ses rêves,
Le rouge qu’il maudit, aura d’une vie brève
Se dissout dans les bulles en muscadin pimpant.

Il fut dandy un jour, oisif au naturel
Mirliflor élégant, fantôme d’un autre âge
Héritier de Byron, Sheridan ou Brummell
Une robe écarlate a brûlé son visage.

Esthète romantique il n’a pas accepté
Que le monde se perde à bannir autre fois
A présent il est mort -vivant mais enterré,
N’est pas dandy qui veut, n’est que dandy qu’on voit.

Lui reste le Champagne, sans l’aristocratie
De son port élégant, juste encore sac à puces.
Une robe garance a tué ses envies,
Il n’est plus qu’un dandy disciple de Bacchus.

Tomi

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