samedi 28 mars 2009

Marie-Lou; Pôôvre Raoul

Marie-Lou

Tu pleures une amitié
Auprès des gens honnêtes
Et à tout le quartier
Décoche tes courbettes.

Tu forces les faveurs
D’innocentes victimes
Avec tant de candeur
Qu’elles t’ont en estime.

Soudain, tu les ignores,
Reluquant ton nombril
Plante tes banderilles
Comme un toréador.

Tu t’acharnes pourtant
Sur ce dernier ami
En propos révoltants
Entachés d’infamie.

Pourquoi a-t-il fallu
Que nos chemins se croisent ?
Ton côté dissolu
Fait petite bourgeoise ?

Je te croyais sincère
Quand je t’ai écoutée ;
A te regarder faire
Me voilà écœurée.

Marie-Lou oublie-moi !
Oublie qu’un soir de mai
Chez le « Royal Valois »
Tu as pris mon amitié.


Lola



Pôôvre Raoul

“Je veux que l’on me plaigne,
J’implore la pitié
Je suis le porte-enseigne
Des amants bafoués.”

A l’entendre gémir
A longueur de journée
Raoul fait dans le pire
A geindre à pleurnicher.

Toutes ces jérémiades
Pour un amour perdu
Une belle naïade
Légèrement dodue.

Ce n’est pas la première
Qui fait bêler Raoul
Hier c’était la fermière
Du lieu-dit “Gare aux poules”.

Ainsi chaque semaine
Il nous revient morose
Sans se prendre la peine
De se remettre en cause.

Mais un bonnet de nuit
Ne peut vivre le jour,
Pleurnicheur malappris,
Raoul perdra toujours.

Tomi

Aucun commentaire: