mercredi 31 décembre 2008

Attente seule, désir à deux; Nous... tu ... je ...

Attente seule, désir à deux
Mon logis qui se vide
Se comble de tes mots, ta voix ou ,ta présence,
Bibelots emballés, cartons vite remplis
Te voilà donc mon guide !

Tu viendras fin juin
Achever le transport des meubles que j’adore
Reliques d’un passé qu’on ne peut oublier
Stigmates de mon destin.

Je tournerai la page
Pour vivre avec toi chacune des saisons
Habiter ton présent, rêver notre avenir
Et penser mariage.

Lola


Nous... tu ... je ...

Je te tiens, je te garde,
Agapes de mon âme, assises de mon corps,
Fronton de mon esprit, portique de ma vie,
Tu es ma sauvegarde.....

Tu sauteras le feu
Le feu de la Saint-Jean, le début de l’été
Flammes aux reflets d’argent, fournaise de nos sens,
Et nos ébats fougueux...

Nous serons réunis
L’Ile de la Cité, Square du Vert-Galant,
Le bar de l’Amitié, la famille, les copains,
Tu seras à Paris...

Tomi

mardi 30 décembre 2008

Mon amie Sophie; Ah! le p'tit cousin Roger...

Mon amie Sophie

Penchée sur sa machine, lunettes au bout du nez
Elle pique, elle coud à longueur de journée
L’aiguille assurée, Sophie, en créatrice
Maîtrise bien son art en vraie dominatrice.


Je l’évoque aujourd’hui, car pour vivre à Paris
Je vais quitter l’Amie qui m’avait accueillie.
Quand je découvris Gap, me sentant délaissée
Elle fut attentive et désintéressée.


Son amitié, à elle, se nourrit de bien peu
Pour ambition première elle n’a pas d’exigence
On ne la verra pas faire dans le pompeux
Elle sait se contenter de ma seule présence.


Nous partageons beaucoup de nos vies emmêlées,
Nos joies et nos fous rire mais aussi nos chagrins
Nos moments de silence faits de complicité
Dépôts de l’amitié pour tous nos lendemains

Lola

Ah ! le p’tit cousin Roger ......

Un petit air fâché, perché sur son vélo,
Ricky dont le prénom n’est autre que Roger
Pédale... dale... dale pareil à un vrai pro
Il n’a pourtant pas l’air d’un sportif chevronné.

Pieds nus dans ses sandales,
Un pantalon Tergal,
Un marcel sur le dos
Et des gants en chevreau
Roger a une touche
Qui fait pleurer les mouches
Et rire sans ambages
Les filles de son village !

Je l’aime bien Roger, même dans ses sandales
Son petit air fâché, son pantalon Tergal !
Il repart en Lorraine après tous ces étés
Passés à pédaler en sportif passionné.

Tomi

lundi 29 décembre 2008

l'ami Valère; Louise, ma lady

l’ami Valère

Valère Séraphin, poète à ses heures,
Lorsqu’il ne rime pas, huissier de son état,
Gagne à être connu, quand sur son triporteur
Dans les rues de la ville, il part faire ses constats.

Pantalon retroussé et fixé par des pinces
Les cheveux en bataille dessous un canotier
Moustaches à la gauloise, c’est rue Monsieur le Prince
Qu’on l’a vu déclamer son exploit au barbier.

Pourquoi a-t-il fallu qu’il le lui coupe en quatre
Figaro maladroit ou juste un peu taquin ?
Le bedeau quant à lui refusa de débattre
Le poil était sacré, le juge cabotin.

Le merlan condamné, pour un poil mal taillé
A permis à Valère de pousser la chanson
Au milieu de la rue ; son acte signifié,
De honte, le barbier tomba en pâmoison

Lola



Louise, ma Lady !

Rien, plus rien ne te sauvera !
Un peu de baume, une accalmie,
Une pause, pas d’amnistie...

Alzheimer !

Tante Louise, ma Lady
Tu es partie dans la contrée
Du bon vieux temps, de ton passé...

Alzheimer !

Ton dernier scoop fut Joan Miro
Prémices, amorce de ton mal ?
Nous te croyions juste en cavale....

Alzheimer !

Je serai là pour te gâter,
Te soutenir, être pour toi
Là ! Partout où il le faudra...

Alzheimer !

Reine de mes rires d’enfant,
Je ferai tout pour te guider
Te soutenir, te consoler...

Alzheimer !

Tomi

dimanche 28 décembre 2008

j'aurai du lui avouer; crise

j’aurai dû lui avouer



Depuis toute petite, j’écris par le détail
Mes peines et mes joies dans un petit journal.
J’y consigne aussi mes combats, mes batailles
Dès que, adolescente, en quête d’idéal
Je rêve de construire un monde libéral

Mes sentiments à nus noircissent donc les pages
De ce jardin secret semé de mille fleurs
Je note les détours de mes apprentissages
Mes succès, mes échecs, mes craintes ou mes peurs
Pages marquées par tant de baisers et de pleurs.

Poèmes hésitants des premières amours
Edelweiss recueilli sur des flancs escarpés
Fanfaronnade, exploit, record et beaux discours
Témoins sentimentaux d’une cour empressée,
Stigmates de ma vie que j’aurai dû avouer.

Lola



Crise........

Piétiner la mémoire à grandes enjambées,
Fouler le sol amer de cet' sombre journée,
Marquer le pas, taper du pied,
Froisser la nuit .... brûlez papiers !

Embrasez vous textes maudits, consumez vous !
Rouges flambées de mots, crises de vieux chiffons,
Cinglants relents nauséabonds,
Rompez ce triste garde-à-vous.

Reprendre le chemin des mots et mélodies,
Sans plus de mascarade à goût mélancolie,
Redonner vie à nos chansons,
Et croire encore à des moissons.

Respirer ton parfum, boire à tes lèvres roses,


Que le péril qui fut nous rende bien plus sages
Et que ces contre-chants à l’allure morose;
Permettent à notre amour de ne plus être en cage !

Tomi

samedi 27 décembre 2008

d'autres photos de ce réveillon 2004/2005


prendre des airs de mandarin...

consulter avec attention le menu

faire le clown, même si la fatigue est visible

si si la fatigue est bien là


profiter de Colmar la nuit...

des illuminations magnifiques

près des maisons célèbres

boire un vin chaud


et rentrer chez elle, revoir une belle crèche...

vendredi 26 décembre 2008

réveillon 2004/2005

Les jours de l'an avec Marie c'était ça...

Un petit restaurant en face de chez elle, un Italien qui savait faire autre chose que des pizzas, un cuisinier de première... un menu composé à partir des vingt régions d'Italie, un Rapitala conseillé par notre hôtesse...

et puis son sourire




notre grande complicité


et nos facéties...





avant de retourner chez elle, retrouver sa crèche et oublier les bruits de pétards dans la ville.
Demain serait forcément un autre jour



jeudi 25 décembre 2008

la 8ème femme de Barbe Blanche

Basil (c'était Marie) conte de Noël année 2005
conte n° 3

la 8ème femme de Barbe Blanche

Elle a toujours aimé les esquimaux. Récemment encore elle s’en était délectée dans une salle obscure, s’en pourléchant les babines à s’en humecter les yeux. Le film qu’elle était allée voir n’était pas récent, mais pour arriver au Pôle Nord, il en avait fait du chemin. Elle n’a pas hésité quand elle a vu le programme de cette semaine là : “Le Père Noël est une ordure”. Imaginez qu’elle y a couru, d’autant qu’elle connaissait bien le sujet !
Elle était déjà en froid avec lui , c’était même glacial, à la limite de transes sibériennes.

Lui, toujours par monts et par vaux, la délaissait. Elle disait de lui qu’il était vieux,bedonnant, inconditionnellement affublé de son habit rouge, sans jamais s’en parfumer. Lui ne l’honorait plus, lassé de l’entendre évoquer ses migraines.Il avait pris le parti de l’ignorer et se complaisait dans un médiocre quotidien sentimental. Pourtant elle n’était sa septième épouse que depuis deux ans, relativement guillerette , d’aucuns diront même sexy et n’avait que 70 ans !

Ah ! un esquimau, elle aimerait en goûter un pour de vrai. Elle n’hésita pas lorsque Seppo, un Same de 50 ans lui fit des avances sur le site de rencontres “pole-position”. Un premier rendez-vous, un coup de foudre réciproque, une première fugue avec ce lapon, pongiste de renom, sportif bien conservé. Ses escapades, de plus en plus nombreuses débouchèrent rapidement sur une rupture.

“l’Echo des Icebergs” dans un entrefilet discret (pour ménager les éventuelles retombées économiques), reprit une partie du jugement de divorce : “Il résulte de l’enquête et de la contre-enquête que l’épouse assignée a fait preuve d’une vie dissolue, et prononce le divorce à ses torts exclusifs”. La réputation du Père Noël était sauve.

Il en riait bien Papa Noël, enfin libre ! à lui la belle vie, la chasse allait pouvoir recommencer. Il utilisa, pour l’avoir vue faire, le même procédé que son ex.
C’était en juillet, un mois creux avant la course haletante et les affres des délais à tenir. Utilisant un moteur de recherches il tomba sur une liste immensément fournie de sites de rencontres. Le choix était difficile, mais il se décida pour “le cercle Paul erre” qui semblait adapté à son flottement actuel. Il était d’autant plus approprié qu’il proposait un nombre fabuleux d’annonces venant d’Afrique Noire. Oui ! Papa Noël lui aussi avait un fantasme, une Mère Noël différente de toutes celles qu’il avait connues jusqu’alors.


Là-bas, au Gabon, en pays orungu, sur la lagune, tout près de Port-Gentil, Miroska, une jeunette de 50 ans n’en pouvait plus d’attendre. Elle avait pourtant bien vu, elle pouvait même le dire, que son destin allait changer bientôt. Même que son ex, Monsieur Mir avec qui elle avait gardé des relations confortables, le lui avait confirmé.

Est-ce d’avoir lu Michelet qui lui donnait cette belle vision d’avenir ou ses dons divinatoires ?

“.... Des brumes violettes, mais assez transparentes pour voir les étoiles à travers.Un grand arc lumineux apparaît, les deux pieds posés sur le sombre horizon.....voilà que dans l'arc majestueux d'un jaune pâle, dans sa paisible ascension, éclate comme une effervescence ...” etc...

Elle savait maintenant, que la voie s’ouvrait inéluctablement . Son aïeule, ridée, édentée, mais toujours aussi affectueuse le lui avait prédit également.
“Mir n’est pas l’homme de ta vie, et même si cela doit me rendre malheureuse, je te vois partir, loin, très loin. Ce n’est pas un avion que tu prendras, non, non ! un objet volant que je n’identifie pas pour l’instant ! Ah ma gazelle, promets-moi de t’en aller couverte de partout, lui je le perçois costaud et surtout très généreux, âgé certes mais tout doux, floconneux de partout”

Et comme chez Walt Disney tout commença par une souris.

Des contacts épistolaires fréquents,des contributions ping-pong sur les forums de “Cercle Paul erre”(le pongiste de l’ex Madame Noël pouvait aller se rhabiller !), par mail, des échanges de photos, de numéros de mobile et une première rencontre. Père Noël avait profité d’un répit professionnel en septembre (la première quinzaine est toujours plus calme, allez savoir pourquoi, la rentrée peut-être ?) . Et ce fut l’apothéose, la fête de l’amour, le faîte du plaisir, le summum exalté d’une passion qui ne finira jamais de rendre Cupidon bienheureux.

Après un retour douloureux et deux mois d’intenses échanges, vint la veille de Noël. Consciencieux malgré son coeur débordant d’amour, Papa Noël entreprit son périple mondial.Avant de rentrer il s’arrêta à Port-Gentil, la gazelle prit place à ses côtés, et les rennes la saluèrent par une ola peu commune.

Miroska l’avait vu, Miroska pouvait enfin le dire : son plus beau Noël, son plus beau cadeau .... un homme amoureux, généreux et les aurores boréales.

“L’écho des Icebergs” en a bien sûr fait sa “Une” , tout comme “le Miroir des Savanes”, “les Potins du Tonkin”, “Le reflet du Tibet” , et ils n’étaient pas les seuls, le monde entier(presque, il y a toujours des trouble-fête, pffff !) a salué cette belle histoire d’amour, plus belle encore qu’un conte de Noël.


mercredi 24 décembre 2008

beaucoup encore; Un peu seulement

Beaucoup encore…(paroles d’un sage)

Plus le temps passe et plus je songe qu’il faut me faire une raison.
Etre ici ou ailleurs, je dois un jour quitter ceux que j’aime.
Les racines profondes des mes aïeux andalous
L’amour filial pour des parents généreux de cœur
N’ont à aucun moment pu s’altérer
Je me suis éloignée d’eux, je ne les ai pas encore quittés.
Un mince cordon me relie à eux.
J’ai construit autour de moi des amitiés solides
Faites d’indulgence, de noblesse d’âme et de gentillesse.
Je me suis fait un nid douillet, entourée de voisins charmants
« Le Gave, disait Grand-père, fera encore couler beaucoup d’eau
Les Hommes s’affronteront encore en de nombreux combats
Et l’Amour, beaucoup encore de jeune filles, comme toi, ma Belle
Devront aller le conquérir au-delà des montagnes
Comme le firent Pilar et Ramón.
Sache toi aussi franchir tes montagnes
Pour trouver Celui avec qui tu construiras ton Bonheur !»

Lola


....... et tu as franchi tes montagnes Lola puisque tu as trouvé le bonheur!!!!!
J'ai beaucoup parlé de Marika, mam's, que tu connais bien, je sais que vous vous entendez parfois au téléphone.

Georges, mon père est plus discret mais, et si pour toi c'est "beaucoup encore", pour moi, en ce qui le concerne, ce serait plutôt
Un peu seulement, car

Je me demande parfois si la constance s’embarrasse de fioritures. J’aimerais la mienne rassurante et évolutive ,
je m’exerce toujours à adapter mes raisonnements à la fidélité de mes pensées.... sans pour autant négliger l’analyse de celles des autres.......
Ce qui m’exaspère c’est de ne pas comprendre certains comportements, certaines réactions.

Je m’entraîne donc à désosser des mots, des phrases, des textes qui se veulent agressifs, qui le paraissent parfois, qui le sont sûrement souvent.
Trop gentil, trop tolérant me dit Marika .... et pourtant , ne l’est-elle pas plus que moi encore.... la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre.

Que n’ai-je hérité un peu de mon père qui, loin d’être un “affreux”,
a le mérite de savoir moduler, de ne pas croire à la mansuétude innée,
de nuancer les fausses caresses, de reconnaître de loin les hypocrites et autres pattes-pelues.
Un peu seulement... une once de Georges, et je verrais plus clair...
Je me questionne et cherche l’introuvable verbe .....

Tomi

mardi 23 décembre 2008

Sacré père Malgloire ! Adalbert, encore !

Sacré père Malgloire !

Sacré père Malgloire !
Tu t’es donc déchaîné
Tu as crié victoire
Avant que de gagner ?

C’était un soir d’hiver
Dans un sombre tripot
Que tu avais ouvert
Une partie de tarot.

Roi de pique appelé
Deux bouts, une cinglette
Tu nous as affolé
Lissant ta barbichette.

Garde contre annoncé
Tu t’es trouvé marri
Quand le roi demandé
Au chien trouva abri.

Et seul contre nous quatre
Tu ne fis pas un pli
On te vit te débattre,
Contrat non accompli.


Le visage incarnat
Tu te plantas debout
Lorsque Jef se goinfra
De ton petit au bout…

Lola


Adalbert, encore !

A nourrir l’essaim bleu de mouches envahissantes
Tournant sur le ragoût, se rendant maître à bord,
Adalbert le vicomte et ses pognes puissantes
S’agitaient vainement, gesticulaient à mort.

Te souvient-il Lola du compère retors
De celui qui payait pour se faire apprécier,
Qui grattait la guitare éreintant les accords,
Je l’ai revu hier soir au bar de l’Amitié...

Il nous a exposé, en large et en couleurs
Le combat épuisant qu’il a eu à mener,
Nous l’avons écouté avec un haut-le-cœur,
Quelques-uns ont souri de ses vaines mêlées.

Il a parlé ragoût, confitures, papiers gras
Est-ce la vérité ou bien un canular,
Pour se faire mousser ou seul son désarroi
L’amène-t-il aux portes absurdes des bobards ?

Le portrait qu’il a fait de son appartement
Dépasse de bien loin toute imagination,
Je laisse à qui veut croire et suis très indulgent,
Ma nausée a fait place à de la compassion...

Tomi

lundi 22 décembre 2008

A Pilar ; Jour de fête......

A Pilar,


Tu as bercé mes peines et asséché mes larmes
Calmé tous les hoquets de mes chagrins de gosse
Tu as pansé mon cœur que la douleur désarme
Soigné mes meurtrissures et pommadé mes bosses.

Tu as tourné les pages du livre de ma vie
Déposant ton signet avec délicatesse
Décorant mes chapitres de tes plus beaux lavis
Ou tes enluminures peintes avec tendresse.

Avec toi, j’ai gravi des sentiers épineux
Connus tous les chemins qui mènent aux vertus
Appris à discerner dans tes yeux lumineux
L’Amour que tu nous donnes et que l’on perpétue.

En plus de ce bouquet que t’apportent mes frères
Avec ces quelques vers tout comme un compliment
J’ai voulu, en ce jour de la fête des Mères
Te dire en quelques lignes « je t’aime ma Maman »

Lola

Jour de fête......

Je sais, c’est la pivoine, à l’aube de l’été,
Que de loin tu préfères... Carnés, blancs ou grenats...
Tu descends du perron et des massifs entiers
Attendent ton regard, reconnaissent tes pas.

Tu as gardé le nom que leur donnait grand-mère,
Rose de Pentecôte, pelote d’ottoman,
C’est en mai et en juin qu’elles éclosent et prospèrent
Et se préparent toutes à fêter les mamans.

Pour moi, maman c’est mam’s depuis ma tendre enfance,
Elle a toujours été Marika l’étincelle
Qui n’a jamais cessé d’accorder l’abondance
De sourires et d’amour, de joie universelle.

Tomi

dimanche 21 décembre 2008

J’ai donné mon congé ; Leur dire......

J’ai donné mon congé

Il faudra que Phébus me fasse un peu de place
Qu’il nous laisse le lit lorsque je serai là
Car je sais que ton chat ne manque pas d’audace
Il se montre coquin et je l’aime déjà !

J’ai accueilli, hier soir, mes voisins, mes amis
Autour d’un apéro, pour leur dire au-revoir
Pour les remercier de m’avoir accueilli
Je les conserverai au fond de ma mémoire.

Je suis dans les cartons, emballant chaque chose
Tous mes petits objets, souvenirs du passé,
Je dois me dépêcher, le temps dont je dispose
M’est compté aujourd’hui !J’ai donné mon congé !

Mais je sais que demain, c’est dans la capitale
Que nous partagerons chaque jour de la vie.
Nous changerons ainsi de façon radicale
Toutes nos habitudes et toutes nos manies.

Lola


Leur dire......

Leur dire que tu n’es plus là,
Te fondre dans la prose ardente
De bye , ciao, au bon plaisir
De vous revoir, adieu, salut.....

Leur dire que Tomi est là,
Que ta sortie est évidente
Puisque Paris va te saisir,
Que le pacte est enfin conclu !

Leur dire que tu ne crains pas
Cette nouvelle vie, stridente,
Faite de mille et un loisirs,
D’amour surtout, en continu !

Leur dire que tu les reverras,
Pas tous ! juste tes confidentes,
Amies, copains, mais pas le sire
Voleur d’idées hurluberlu !

Tomi

samedi 20 décembre 2008

Paname; Paname de Province

Paname

De ce séjour normand, je dois, je le confesse,
Retenir ce moment, ô heures enchanteresses
Où Jean- Bernard complice, me montra au paddock
L’objet de mon caprice, de mes idées baroques.



« Tu verras m’a-t-il dit, tu le reconnaîtras
Robe d’un marron fauve, tachetée de points noirs
Au milieu du troupeau, le plus beau du haras
Tu pourras le monter, allez viens donc le voir »


Je n’étais pas peu fière sur le dos de Paname
Montant en amazone, tout comme il sied aux dames
Il s’est mis à trotter gentiment dans le pré
Au milieu des pommiers nous avons folâtré


Et toi, tu rigolais, de voir que mon bonheur
Sur le bel animal faisait des envieux.
Tu connais mes passions, en mesure l’ampleur .
Tu constitues pour moi mon bien le plus précieux.

Lola

Paname de Province

C’est au haras du Val que je l’ai rencontré,
Petit poulain baroque né l’automne dernier,
Sa robe tachetée , son allure de prince
Me l’ont fait appeler Paname de Province.

En bon Lusitanien il caracole à l’aise
Dans le haras normand que l’ami Jean-Bernard
Anime au gré du temps de ses journées havraises,
Après son rôle urbain il devient campagnard.

Et c’est avec brio, que dis-je... avec panache
Que tu l’as fait trotter, évitant les pommiers,
N’oubliant pas surtout de saluer les vaches
Qui ne te voyaient pas, vautrées dans leur fumier......

Bouse malodorante, nécessaire pourtant,
Immondice pâteux qui seul dans la nature
Peut faire un effet bœuf sans dégoûter vraiment,
Et qu’il vaut mieux laisser fermenter en pâture !

Tomi

vendredi 19 décembre 2008

Gaspard; A qui perd - gagne

Gaspard


L’horloger de Saint- Fiacre, dans l’obscur atelier
Entend le simulacre de milliers de tics tacs.
Penché sur son ouvrage, il ouvre le boîtier
Regarde un mécanisme qu’un gravillon détraque.

Tournevis à la main, il démonte et défait
Un à un les rouages , ressorts et artifices
Le temps qui le poursuit n’a sur lui pas d’effet
Il a réglé sa vie sur une montre suisse.

Il se met en devoir de nettoyer les pièces
Echappement à ancre, spiraux et roue couronne
Les secondes s’égrènent, arrive avec tristesse
L’idée qu’on a donné autant de sa personne.

Tant de temps gaspillé à réparer le temps
Vouloir le remonter pour gagner des minutes
Les heures de l’oubli qui tirent à bout portant
Sur son cœur fatigué par des années de lutte.

A l’heure où je te parle l’atelier est fermé
Pendules et comtoises, recueillies, se sont tues
Pour honorer Gaspard, leur ami horloger
Quand le fil de sa vie s’est vu interrompu.

Lola


A qui perd - gagne

Insolent vertige de la fuite du temps,
Agrégation burlesque !
J’entends grouiller l’ardente émeute
De ceux qui disent : carte !!!!
Hasard truqué ?

La poésie est-elle Cocagne ?
Roi de cœur, rouge sang, gagne !
Toute passe est-elle mortelle ?
Ou le jeu en vaut-il la chandelle ?

Faust n’est pas que Goethe
Je l’aime en Delacroix,
Mythe poète, mythe peinture,
Allégories ou sépultures
Pierre tombale des “j’y crois” !

Vendre son âme, vendre son corps
Un choix qu’on fait, qu’on ne fait pas,
Restent toujours et plus encore
Des yeux brûlés, un sûr trépas !

Hasard truqué, roi de Cocagne
Poèmes glauques ou vie brouillée
Qui joue encore à qui perd gagne,
Fait de sa mort un coup manqué !

Tomi

jeudi 18 décembre 2008

Cède; danse.

Cède

Un hoquet, un spasme, un cri de désespoir
Tu viens de recevoir la réponse attendue
La machine est en marche, elle va te broyer
Ne change pas le cours de l’histoire…cède !
Reste humble et soumis devant pareil affront
Tu ne fais pas le poids…renonce !

La vie, que tu croyais, servile et à ta botte
Vient de te rappeler que tu n’es qu’un pantin
Abandonne l’idée de dominer le monde
Redeviens aujourd’hui un tout petit enfant
Qui se jette dans les bras de sa maman.
Continue à courber le dos

Tu penses avoir raison et ta raison t’égare
Tout comme Don Quichotte tu attaques en vain
Moulin de ta folie, tu as du grain à moudre
Nul meunier n’a su rendre farine contre ivraie.

Range tes armes au râtelier, tu dois réfléchir
A la meilleure façon d’éviter un duel
Qui ne t’apportera aucune victoire
Les géants de papier s’évanouiront dans la nuit
Tes peurs et tes angoisses avec eux…cède !

Lola



Danse....

D’une pierre, deux coups, un fricot d’herbes et d’ombres,
Inventeur de rimes, tarfufe sournois.... danse !
Je ne te blâme pas, tes anathèmes blèmes
N’aggravent pas le cours du monde.... chante !
Je t’écoute, je ne t’entends pas,
Je t’entends sans t’écouter... continue à chanter !

Cette nuit qui te monte jusqu’au cou un jour t’étranglera,
Ne sais-tu pas que la mort existe aussi pour toi ?
N’oublie pas que le vent porte aux portes du soleil,
Le temps que tu savoures, écrit à l’encre amère,
N’est que primesaut, caprice d’écolier.... continue à danser !

Tu crois l’alphabet des autres incomplet,
Tu fais leur procès, tu jettes cette pierre
Qui te lapidera si la nuit ne t’a pas étranglé.... valse !
Continue à te trémousser, à barytonner, à te gausser...

Risque allègrement couru, tu crois encore
Au charme discret de la cruauté,
Sade est mort, tu restes à tracasser
Fricot d’ivraie, pitance de médisance,
A contre-nuit, à contre-sens.....danse !

Tomi

mercredi 17 décembre 2008

Il m’aime donc je suis ; Messieurs, renoncez!!!!

Il m’aime donc je suis


Que l’on soit sous les cieux de ma chère Provence
Marchant main dans la main sur les sentiers fleuris
Fleurant bon les senteurs de subtiles essences
Que prodigue partout ce merveilleux pays.

Que l’on soit à Paris, sous un ciel nuageux
Flânant le long des quais en contemplant la Seine
Et les yeux dans les yeux comme deux amoureux
Tout comme le feraient deux êtres qui s’éprennent.

Que l’on soit à Bahia à passer des vacances
Dans un divin séjour en compagnie d’un ange
Attentionné, gentil, en toutes circonstances
Je veux de tes baisers faire aujourd’hui vendanges.

Je rêve à ce jour-là, où pour l’éternité
Nous partagerons tout et nos jours et nos nuits
L’amour s’infiltrera par capillarité
J’affirmerai alors: il m’aime donc je suis !

Lola


Messieurs, renoncez !!!!!!!!

Les mots de charme tissent une toile de feu
Tout comme l’araignée, méticuleusement
Au bord de ces désirs, ils glissent éperdument,
Jusqu’à ma jalousie qui enfle peu à peu.

Faut-il qu’un Epicure aux mots trop insistants
S’acharne à te vouloir contre vents et marées,
N’a-t-il pas déchiffré qu’il est insignifiant
Et qu’il ferait bien mieux de ne pas s’obstiner.

Il faut qu’ils sachent tous que Lola n’est qu’à moi,
Meurent les ritournelles, fanent billets d’amour,
Au risque de remous, de vagues qui tournoient,
De houle et de tangage..... je ne fais pas d’humour.

Qu’ils ne se gorgent plus de tes yeux trop limpides,
Qu’ils comprennent enfin le sens de ton annonce,
Messieurs lisez vraiment, soyez donc plus lucides,
Lola n’aime que moi, pour vous c’est “je renonce” !

Tomi

mardi 16 décembre 2008

protégez-vous ! ; Mal-aimés

protégez-vous !

Il a, au fond des yeux, des rêves de chimère
Le faisant ressembler à un petit enfant.
Ne vous y trompez pas ! vous affrontez Cerbère !
L’enfer sera pour vous! ses assauts éreintants!

Il trempe dans l’acide une plume mordante,
Vous décoche des mots qui vous démoliront,
Sa puissance, il la tient des paroles blessantes,
Qui vous démoralisent, en vous faisant affront.

Il se sert du mensonge et de la calomnie
Figaro l’a chanté, lui en fait son crédo,
S’en prend à vos vertus ainsi qu’à vos amis
Venins ou perfidie seront ses seuls cadeaux.

Si vous n’y prenez garde c’est en pestiféré
Dans notre société, que l’on vous traitera
On choisira pour vous un lointain lazaret.
Protégez vous ici de tous ces scélérats !

Lola


Mal-aimés

Ils se disent majeurs, adultes et vaccinés
Se prennent pour des forts capables d’analyses,
Quand il s’agit d’aimer, d’amour ou d’amitié,
Leur évidence meurt, le vrai les paralyse.

Ils ont grandi trop vite, à l’ombre du réel
Avec mille rancœurs et tant d’incertitudes,
Ils avancent à tâtons, logent dans des tunnels,
Mangent leur quotidien poivré de solitude.

Ils amplifient les sons de leurs cris de colère,
Croyant que tout est dû, clamant leur aversion
Aux nantis dont les baux toujours se régénèrent,
A l’odeur de la terre appelée affection.

J’ai voulu les aider à peindre leur douleur,
A teinter de ce vert pérenne des cyprès,
Leur vie de mal-aimés, à démurer leur cœur...
Reste ce gris morose, couleur de l’à-peu-près !

Tomi

lundi 15 décembre 2008

Destin ; Banlieue de son enfance

Destin

Connais-tu le destin du sergent Belle Jambe ?
Tout droit sorti de Pau, du quartier du Hédas.
Parti pour guerroyer au royaume csardas
Lorsque le canon tonne, lorsque la Terre flambe.

Vaillant lorsqu’il combat en terres étrangères,
Le Petit Caporal le nomme maréchal
Il saura arborer fièrement la bannière
D’un homme généreux, poli et amical.

Soldat respectueux des soldats prisonniers
La Suède l’adopte et le choisit pour Roi
Il abjure sa foi, comme Henri, pour régner
Il sera adoré de tous les Suédois.

La République a su nous donner un monarque
Qu’admirent aujourd’hui la ville et les Palois
Il avait tatoué sur sa noble poitrine
Un’ drôle d’ inscription qui disait : « Mort aux rois ! »

Lola



Banlieue de son enfance

Quelques potagers, des vergers,
Un p’tit lopin de terre,
Banlieue de son enfance...
C’était une autre ville,
C’était un autre temps.

Que de fois l’a-t-elle évoquée !
C’était son pied-à-terre
Son antre bienfaisance,
Son séjour vaudeville,
Lorsqu’elle était enfant.

Marika chez Mina, l’été,
Sacripan, le hamster,
Merveilleuses vacances
Dans la famille kabyle
Amie de ses parents.

Quelques photos, quelques clichés,
Des garçons en scooter,
Et cette souvenance
D’un second domicile
Cordial et accueillant.

Tomi

dimanche 14 décembre 2008

Juan Miró ; Un patron comme ça...

Juan Miró


Au musée Pompidou, où nous sommes allés
Nous nous sommes attardés devant de beaux tableaux
Et j’ai pu admirer, dans cette expo en cours,
Ce peintre devant qui, le tout Paris accourt.

C’est le plus Parisien des peintres catalans,
Prodigue dans son art jusqu’à la démesure,
Jouant de la couleur, artiste ambivalent,
Marqué de souvenirs ayant laissé blessures.

Il se joue des couleurs, variant les nuances,
Déformant à loisir le moindre composant
Mêlant le symbolisme avec cette assurance
Que pratiquent si bien des maîtres de talent.


Sculptures ou peintures, Miró me fait rêver
Nous devrions un jour nous rendre aux Baléares
Visiter le musée qui lui est consacré
Afin de reconnaître la valeur de son Art.

Lola


Un patron comme ça...




Sous son plastron rigide, le manitou des lieux
Sophistique à loisir l’émeute du langage
Dans sa bouche savante les autres sont des gueux
Et il n’y a que lui à avoir du bagage.

Il administre en chef un grand laboratoire
Et passe tout son temps à parler dans le vide,
A force de meugler il n’a plus d’auditoire
Il n’y a que les novices à l’écouter, livides.

Il n’a jamais aimé personne et le dit haut,
Un éternel sourire à l’angle de sa bouche
Un peu comme un rictus greffé à fleur de peau
Mais un regard sournois, glacial qui effarouche.

Je l’ai croisé souvent mais n’ai pas dû livrer
Des travaux importants pour l’établissement
Qu’il gère en détenteur de sa seule pensée
Un patron comme ça... ah non ! heureusement !

Tomi

samedi 13 décembre 2008

Pourquoi ? ; Qui?

Pourquoi ?


Pourquoi a-t-il fallu qu’au détour d’une guerre
Ma grand-mère passa devant la cathédrale?
Qu’un déluge de feu dans un bruit de tonnerre
Nous priva de ses yeux la couchant sur les dalles ?

Pourquoi suis-je marquée par cet événement ?
Ma vie endurera des instants de tourments
Car je suis paraît-il le sosie accompli
De grand-mère Isabel fauchée sur un parvis.

Pourquoi la vie enchaîne dans un grand tourbillon
Avatars du destin de trois générations
Drames et tragédies bonheur ou bien succès
Qui me mènent aujourd’hui à la félicité ?

Pourquoi le vent mauvais que nous chantait Verlaine
S’en prend-il rien qu’à moi et veut il m’emporter ?
Pourquoi faudrait-il donc que mon cœur soit en peine
Alors que mes amours ne font que balbutier ?

Lola


Qui ?


Qui donc a décidé que la vie c’était ça
Et que le bleu du bleu offrait mille nuances
Qui a homologué et jugé comme loi
L’horloge de l’histoire et de nos existences ?

Qui a tiré au sort notre biographie
Est-elle le destin ou le fruit du hasard ?
Une question qui court, que la philosophie
Remet au goût du jour au rythme des thésards.

Qui a déterminé que le poison tuait
Que jamais le venin ne glissait sans détruire,
Qu’un calice de fiel puait, intoxiquait,
Et que la mort-aux-rats pouvait tout autant nuire ?

Qui donc a décrété que pleurer était mièvre
Et que de conjurer le sort par un credo
Etait oeuvre de fou ou délire de fièvre,
Et que de croire encore n’était que quiproquos.......?

Tomi

vendredi 12 décembre 2008

Mon patron; Quelques collègues

mon patron

Je ne supporte plus ses crises de colère
Il m’en demande trop, toujours et tout le temps
Je ne suis pourtant pas la seule sur la terre
Il ne le comprend pas ! cet homme est un tyran.

Au bureau, il arrive toujours après les autres
Il hante les couloirs, recherchant le défaut
Insultes, insolence dans lesquelles il se vautre
Lui donne dans l’aisance des accents triomphaux.

Il parle au personnel avec condescendance
Sachant tout, à ses dire, et sans avoir rien vu
Critiquant nos projets en toutes circonstances
Il se pose un peu là ! ce n’est qu’un m’as-tu-vu !

Chipant chez ses adjointes les meilleures idées
Avant de proclamer qu’elles sont bien de lui,
Il aime les fayots, ceux qui vont l’encenser
Un jour vois-tu Tomi, je prendrai le maquis.


Lola



Quelques collègues

Que de propos narquois ont balayé la sphère
Du monde où je m’emploie à occuper le temps
Par l’encre et le papier j’ai cru que l’atmosphère
Allait se lénifier grâce à cet expédient.

Si tous ces commentaires, attributs, balourdises
N’avaient pas mis en cause un homme de couleur
Je n’aurais prêté garde à toutes ces bêtises,
Elles m’ont excédé ... Quel manque de valeurs !

Ils sont soit professeurs, étudiants, bureaucrates,
Des chrétiens bien pensants, ne ratant pas l’office,
Il leur manque pourtant l’allure aristocrate,
De ceux dont le QE n’est pas juste factice.

J’ai du mal à rester dans ce climat malsain
De racistes notoires , mais c’est pour les contrer
Que je bataillerai aujourd’hui et demain
Et que par des mots bleus je grave “humanité” !


Tomi



qui ne sont d'ailleurs pas la majorité, mais ils existent, et à tous les niveaux (comme dans la vie
extra-professionnelle ! mais ça tout le monde le sait ! )

jeudi 11 décembre 2008

j’y pense ! ; Gershwin

j’y pense !

Un été, voici trois ans, nous sommes allés en Espagne avec grand-père, et mes parents. Nous avons franchi la frontière au Pays Basque.
Grand-père n’était jamais retourné dans son pays depuis la guerre civile. C’était surprenant pour moi de le voir reprendre son espagnol, moi qui ne l’avais entendu parler que le français. Il ne cherchait pas ses mots, de même qu’il nous a guidés lorsque nous avons rejoint sa province natale : Caceres.
Caceres, vieille ville d’Espagne qu’il avait habitée avec Isabel durant les premières années de leur mariage.
Il travaillait la terre dans un vaste domaine mais habitait un petit appartement de la calle Postigo, proche de la tour de Aver qu’il avait aménagé en un nid douillet. Aux fenêtres, il découvrit le même genre de petits rideaux qu’Isabel avait mis.
Ses pas, nos pas résonnaient sur les pavés des rues de la vieille ville. Pépé( il adore que je l’appelle ainsi car il est mon grand-père et c’est son prénom !) nous promena dans sa ville, de tours en tours. Je découvrais ses fredaines de jeune homme, sa maison natale, celle d’Isabel, la grand-mère que je n’ai jamais pu connaître et à qui je ressemble tant.
Aujourd’hui, avec Tomi, ce qui m’arrive de plus joli dans ma vie, laisse moi te dire :
« Merci Pépé de m’offrir de si belles racines ;je vais pouvoir un jour, je l’espère, assurer une descendance. »

Lola


Gershwin

Hier tu as parlé de Gershwin, et cela m'a rappelé

Un jour de printemps j’ai eu droit, moi aussi, à du Gershwin, non pas pour faire “américain” mais parce que Marika et Georges cultivaient et cultivent encore cet éclectisme des genres.

Je devais avoir cinq ans à peine.

En général c’était Mozart ou Beethoven, Brahms aussi et surtout Dvorak, même si le jazz accompagnait souvent des soirées de jeux en famille.

Mais Gershwin que je découvris ce jour là m’a laissé un parfum de légèreté, un accent de frivolité que je n’ai jamais oublié.

“L’ouverture cubaine” me poursuit encore et la clarinette de la “Rapsody in blue” évoque en moi ces airs roumains que mes parents servent encore à leurs invités !

Certains disent “grande”, avant musique, avec ostentation ! A la Villa Theodor, c’était et c’est toujours la musique, uniquement la musique qui, avec les mots, la peinture et la sculpture rythment les jours, les soirées, les amis, l’affection et la tendresse.

Tout cela sans jouissance d’initiés, mais avec la discrétion complice
du connu toujours redécouvert, de la connivence débonnaire de ceux qui connaissent “trop”, mais qui, parce qu’ils aiment autant les airs que les propriétaires des lieux, se délectent toujours.

Tomi

mercredi 10 décembre 2008

Il faut qu’un jour prochain; Thérèse

Il faut qu’un jour prochain

Il faut qu’un jour prochain, nous descendions à Pau
Pour que je te présente à toute ma famille
Ce sont des gens charmants qui parlent à tout propos
Et de tout et de rien pour plaire à leur fille.

Pour captiver papa, parle lui de Gershwin,
De ces chanteurs de blues, telle Billie Holliday
Black bottom, charleston et musiques qui swinguent
Il t’ouvrira son cœur lorsque tu auras plaidé.

Pour Pilar, tu le sais, il faudra la séduire
Tu enlèves sa fille, unique et préférée
Mais comme tu as su si bien me conquérir
Tu parviendras sans peine à la faire céder.

Mes frangins seront là, car ils me l’ont promis
Ils rêvent de connaître ce curieux animal
Ils ne savent de toi que ton doux nom : Tomi
Et ta spécialité :le système décimal !

Lola


Thérèse

Des lambeaux nébuleux au fond de ma mémoire
Me racontent Thérèse à sept ans et demi,
J’en avais à pein’ dix et déjà un grimoire
Recueillait mes histoires et ma biographie.

Souvent en robe blanche, ma charmante cousine
Enfreignait bravement toutes les directives
Que sa mère ma tante, donnait à la gamine,
Soucieuse d’une bonne ligne éducative.

Au fond de leur jardin, sur la terre lorraine
Une mare à l’eau verte où grouillaient des têtards,
Que leurs mamans grenouilles de façon souveraine,
Exerçaient à sauter par-dessus les canards.

Je fis une chronique dans mon journal de bord
Des trophées fantastiques de ce sublime été,
D’une robe mouillée et de ce mirador
Où Thérèse et Tomi ont dû se réfugier...... !!!!

Tomi

mardi 9 décembre 2008

Je voudrais ; Lorsque...

Je voudrais...

Je voudrais ce matin me rappelant nos nuits
Redéfinir des mots devenus bien trop pâles
Ceux que l’on croyait forts s’en trouvent affaiblis
Des ces nuits de folie, je serai la vestale.

Je voudrais explorer les zones de ton corps
Comme le fit Colomb de la belle Amérique
Et comme le bateau qui recherche son port
Je poursuivrais partout mes rêves chimériques.

Jusqu’au bout de la nuit, je te serai soumise
Répondant par ma chair à tes moindres assauts
Les soupirs langoureux que notre amour attise
Donneront à nos corps leurs derniers soubresauts.

La langueur du matin après autant d’étreintes
Lissera nos visages fatigués par la nuit
Les marques de l’Amour que sur moi tu auras peintes
De fleurs épanouies en deviendront le fruit

Lola


Lorsque ......


Lorsque dans notre chair les rêves se font vrais
Lorsque les âtres flambent à l’heure du régal,
Et que tous nos délires accostent le concret,
Je ne suis plus fourmi et toi tu es cigale.


Je puise sur tes hanches indolentes, alanguies,
Les gouttes de sueur, écume de l’amour
Et dès que je te quitte à l’instant je languis
D’un nouveau soubresaut dans ce moelleux séjour.

Lorsque les draps se creusent à nos frissons suaves
Je regarde tes yeux virer du vert au bleu
Tes lèvres balbutient : “je t’aime mon moldave”
Je les couvre aussitôt d’un baiser langoureux.

Lorsqu’abreuvés un peu nous prenons du repos
Ta main rejoint la mienne, je contemple ton corps,
Notre chair et leurs rêves restent à fleur de peau,
Je sais, dans un instant nous allons dire : “encore”......


Tomi

lundi 8 décembre 2008

Fleurs et bouquets ; Karpath et Romika

Fleurs et bouquets

J’aime me promener dans la verte montagne
Parcourant les chemins, respirant son air pur
Et aller découvrir un pays de cocagne
Que le bleu de tes yeux partage à son azur

J’aime herboriser, ramassant ça et là
Quelques plantes sauvages que je mets à sécher
Orchis et centaurées, laiches ou arnica
Que j’utiliserai pour faire des bouquets.

Les fleurs sont ma passion, tu t’en étais douté
Lorsque tu es venu me voir dans mon chez moi
J’en ai découvert une que je veux cultiver
Plus rare qu’un edelweiss poussant sur des parois.

Elle se nomme Amour, ses pousses sont fragiles
Elle craint qu’on l’oublie et qu’on ne la voit pas
Elle attend les bons soins d’un jardinier habile
Qui saura révéler, ses couleurs, son éclat

Lola




Karpath et Romika

S’il s’appelle Karpath ce n’est pas anodin
Mais pour un labrador ce nom n’est pas commun
Il y a bientôt dix ans qu’il partage la vie
De Romika le chat tigré de blanc et gris.

Karpath est un dodu qui migre mollement
Du jardin au salon de Villa Théodor,
Les jours coulent sans bruit pour notre labrador
Malgré le chat taquin qui le charrie souvent.

De jeux en bousculades Romika le félin
Mystifie aisément ce toutou trop câlin
Qui n’a qu’un seul défaut, celui d’un mange-tout
Qui pique la gamelle de son copain matou.

Il suffit que je vienne avec mon mistigri
Un rouquin dont le nom évoque le soleil
Pour que Phébus (c’est lui) se mêle aux facéties,
Enchantant Marika et Georges tout pareil.

Tomi

dimanche 7 décembre 2008

d’hier à aujourd’hui ;J’étais, je suis.....

d’hier à aujourd’hui

Je courais les pieds-nus au bord de ce ruisseau
Sur les nobles galets dont on fait nos maisons
On jouait au lavoir, s’aspergeant avec l’eau
Et nos amusements allumaient des frissons

Tandis que ma maman les mains dans la lessive
Frappant de son battoir ses robes en finette
Surveillait nos ébats de façon attentive
Elle me menaçait de me tirer les couettes.

De mes années collège il ne m’est rien resté
Le quartier du Hédas que j’ai quitté trop tôt
Me revient aujourd’hui, témoin de mon passé
Les nattes sont coupées et le cœur est bien gros.

Les bêtises sont loin, je me suis assagie
Lorsque j’ai affronté les universités
De l’enfant que j’étais une femme a surgi
Rayonnant aujourd’hui des Alpes aux Pyrénées.


Lola



J’étais, je suis.....

J’ai archivé le vent de mon adolescence
Dans l’espace fous-rires, et mis en apostrophe
La portion de ce temps qui garde l’élégance
De joutes amicales émaillées d’antistrophes.

J’ai classé les ondées qui dans mon âge ingrat
Ont détrempé la sphère d’un corps de jouvenceau
L’adulte que je suis n’est plus le fier-à-bras
Dont le surnom était Monsieur Cœur d’Artichaut

J’ai mis dans un tiroir les éclats de colère
Du gamin qui voulait vernir les perfidies,
En majeur averti je continue à faire
La part du bien, du mal, mais sans acrimonie.

J’ai rangé dans la soute à bagages le verbe
Qui a souvent fait mal, mais garde tous mes mots,
J’étais, je ne suis plus ce bout de blé en herbe
Mais reste malgré tout allié du concetto.

Tomi


Tomi, je voudrais te l'écrire ce poème!

"Moi, je connais l'Amour et ce n'est pas un rêve
Tomi l'a inventé et je le parachève! "

samedi 6 décembre 2008

Niord; orage

Niord

Quelques lames de fond
Sur des fonds coralliens
Des bandes de poissons
Divaguant, folâtrant…
Soudain, un ouragan a soulevé l’écume
Menaçant le rivage avec tant d’amertume.

Le vent a balayé
Et soulevé des vagues
De la mer humiliée
Puis disperse ses algues
Sur le bord de la plage, jetés par la marée
Varechs ou goémons venus là se poser


Flots en proie au chagrin
De devoir engloutir
Par devoirs assassins
Autant de beaux navires
Faut-il que tu t’en prennes à d’innocentes proies
Semant sur l’océan la terreur et l’effroi

Lorsque le vent pénètre
Dans toute ta voilure
Et que tu dois admettre
Que toute ta mâture
Risque de se briser, fais face à ton destin
Dis toi que la tempête ne dure pas demain.


Lola



Orage

Quelques ressacs de branches,
Avec au bout du vent,
Des grappes de fleurs blanches,
Ondulant, serpentant....
L’enclume du nuage a provoqué l’ondée
Sans effort, sans cortège, manquant de charité.

L’orage a cafardé
Et a vendu la mèche
Au ciel tout étonné
De voir que l’on ébrèche
Sans lui en référer les volutes d’azur
Qu’il a accumulées au fur et à mesure.

Firmament estropié
Par excès de chaleur,
Sanglots de pluie bleutée
Zébrés d’éclairs douleur
Que le tonnerre à jeun a gobé sans vergogne,
Mandatant Jupiter pour la sale besogne.

Lorsque les éléments
Brusquement se déchaînent
Que l’orage et le vent
Déracinent le chêne,
Alors que le roseau fléchit mais ne rompt pas,
La canne pèse plus que l’arbre de nos rois.

Tomi