lundi 29 décembre 2008

l'ami Valère; Louise, ma lady

l’ami Valère

Valère Séraphin, poète à ses heures,
Lorsqu’il ne rime pas, huissier de son état,
Gagne à être connu, quand sur son triporteur
Dans les rues de la ville, il part faire ses constats.

Pantalon retroussé et fixé par des pinces
Les cheveux en bataille dessous un canotier
Moustaches à la gauloise, c’est rue Monsieur le Prince
Qu’on l’a vu déclamer son exploit au barbier.

Pourquoi a-t-il fallu qu’il le lui coupe en quatre
Figaro maladroit ou juste un peu taquin ?
Le bedeau quant à lui refusa de débattre
Le poil était sacré, le juge cabotin.

Le merlan condamné, pour un poil mal taillé
A permis à Valère de pousser la chanson
Au milieu de la rue ; son acte signifié,
De honte, le barbier tomba en pâmoison

Lola



Louise, ma Lady !

Rien, plus rien ne te sauvera !
Un peu de baume, une accalmie,
Une pause, pas d’amnistie...

Alzheimer !

Tante Louise, ma Lady
Tu es partie dans la contrée
Du bon vieux temps, de ton passé...

Alzheimer !

Ton dernier scoop fut Joan Miro
Prémices, amorce de ton mal ?
Nous te croyions juste en cavale....

Alzheimer !

Je serai là pour te gâter,
Te soutenir, être pour toi
Là ! Partout où il le faudra...

Alzheimer !

Reine de mes rires d’enfant,
Je ferai tout pour te guider
Te soutenir, te consoler...

Alzheimer !

Tomi

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