mercredi 1 avril 2009

veillée; une nuit par hasard

Veillée


Souffle la tramontane, descend des Pyrénées!
Chasse enfin les nuages qui masquent l'amitié.
Le froid vif et mordant assiégeant nos vallées
Se faufile partout, s'infiltre sans pitié.

Nos soirées devant l'âtre s'étirent en longueur
Les conteurs font merveille et les petits enfants
Les yeux plein de sommeil, laisseraient passer l'heure,
Si ne veillaient sur eux, les yeux de leurs mamans.

Auprès d'un feu qui ronfle la mamée, endormie,
S'est enfin assoupie, laissant le temps filer
Dans ce mal qui la ronge, elle prend l'accalmie
Comme on tient la quenouille, sans jamais se lasser.

L'ancêtre, lui, écoute, les deux mains sur la canne,
Son corps est secoué de sérieux tremblements
Il s'accroche pourtant à sa terre occitane
Il voudrait voir les fils de ses petits enfants.

Lola




Une nuit par hasard



Par une nuit d'ébène,
Dormant comme une souche
Celle du bois de chêne
Dont est faite sa couche,
Imogène
Fit un rêve bizarre.

Un chevalier errant
Venu de Tasmanie
Sur un destrier blanc
Constellé de rubis
Conquérant
Fit une entrée bizarre.

Il voulut l'enlever
L'amener à Harlem
Non pas pour l'épouser
Mais en faire un totem
Ciselé,
Revêtu de lézard.

Ribambelle de cris,
Hurlement de détresse
Imogène se vit
Amputée de ses fesses
Si jolies.
Adieu tous ses falzars.

Par une nuit d'ébène,
Un chevalier errant
D'une souche de chêne
A fait un talisman...
Imogène
Dormait là par hasard.

Tomi

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Super... A quand la suite ??? SVP

Muse a dit…

j'ai un bras en écharpe en ce moment...mais j'y pense; et cela sera fait anonyme! ;)