dimanche 1 juin 2008

clown

le 17 novembre, d'abord en chantier puis en entier je mettais

Je me force à rire
Je me force à rire, et la voix que j’entends
Au milieu de la piste ne me ressemble plus.
Je me vois moi le clown en habits éclatants
Vous récitant les vers d’un auteur farfelu,
Puis jouant du violon en tirant sur l’archet
Je fais pleurer les notes sous le grand chapiteau
Que les petits enfants écoutent sans broncher.
Et quand je mets les pieds sur ce damné râteau
Recevant en plein nez le manche de l’outil
On entend des hourras, des applaudissements
Crépiter au milieu d’un public averti
Qui goûte goulûment chacun de ces instants
Mon maquillage abonde, en une couche épaisse
Les traits sont déformés, le sourire engageant
Je me présente à vous avec mon allégresse
Et des gags que je veux toujours époustouflants
Je fais rire ce soir tous les petits enfants
Leurs applaudissements à chaque pitrerie
Et leurs rire aux éclats mettent un point culminant
Au numéro de cirque, à la bouffonnerie
Alors sans retenue le spectacle fini
Ma roulotte rejointe et devant le miroir
Quand je me démaquille nul voit mon agonie…
Les larmes de mon corps que je verse ce soir
Nul les assèchera, je les enfouirais
Soirée après soirée, et dans la solitude
Du camp de saltimbanques je souhaite m’emmurer
En maudissant le ciel de tant de turpitude.

muse

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