dimanche 1 février 2009

Hommage; tous ces joyeux lurons

Hommage

Ah ! ces braves pioupious qui partaient à la guerre
Une fleur au fusil, la victoire assurée
Leur promise en larmes et le cœur déchiré
S’accroche au wagon ou bien se désespère.

Elles ont vu souvent entrer dans les chaumières
Casquette à la main et pli confidentiel
Le maire ou son adjoint de façon officielle
Venir faire pleurer l’une ou l’autre fermière.

Il ne reviendra plus,, le fils, pour moissonner
La mitraille ennemie l’a fauché en plein champ
Ses yeux se sont fermés dans le soleil couchant
Il retourne à la terre qui lui a tant donné.

Nous avons rencontré sur le chemin des Dames
Tranchées et casemates, fil de fer barbelés
Et vu toutes ces croix de blanc immaculé
Pour connaître le prix que la Patrie réclame.


Auprès de leur compagne ils ne vieilliront pas
Méconnaîtront les joies de la paternité
Gravés en lettres d’or pour la postérité
Leurs noms sont alignés pour que l’on n’oublie pas.

Lola

Tous ces joyeux lurons

Tous ces joyeux lurons qui appelaient donzelles
Les jeunes filles en fleur sur les quais de la Seine,
Sont aujourd’hui pépés et leur disent mam’zelle
D’une voix chevrotante lorsqu’ils ont une aubaine.

Il furent tourtereaux comme aussi nous le fûmes
Se sont cassés les dents , torturés les méninges
Pour avoir un instant de bonheur qu’on parfume
A l’odeur de la rose acquise en sous de singe.

Ils rêvent aujourd’hui, assis en file indienne
Dans des couloirs gris blème, à l’écart de la vie
La vie de tous leurs jours, mauvaise comédienne,
Et les joyeux lurons se meurent dans l’oubli.

La Maison de Retraite où je leur rends visite
Est un endroit charmant pour qui peut repartir,
Mon malaise est profond même si en transit,
Et j’y reviens toujours pour donner un sourire.

Vieillir, un don de Dieu ? pas dans ces conditions,
Pavillon des exclus, home des délaissés,
Tous ces joyeux lurons qui avaient affection
Ne doivent pas rester tout seuls, abandonnés.


Tomi

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