mardi 17 février 2009

Phoebus; Madame la Lune

Phœbus

Ce matin, étonnés, les gens sont dans la rue
Une bougie à la main afin de commenter
L’absence injustifié, quelle calamité
Le soleil, on le craint, semble avoir disparu.

Dix heures au clocher, il fait encore nuit noire
La lune fait du rab car la relève tarde
Ça sent le coup fourré, l’embrouille revancharde
Pour attirer son monde et fair’ de l’auditoire.

Il arrive en chemise, le bonnet sur la tête
Et déclare à chacun qu’il est dans son bon droit
Que pour les trente cinq heures il a donné d’la voix
Qu’il faut s’faire une raison, que la loi est parfaite.

« J’ai donc posé dit-il des heures de RTT »
Auprès de mon patron, seigneur de la planète
Prévenant que bientôt je prendrai ma retraite
Et j’ai fait ce matin la grasse matinée

Lola


Madame la Lune

La lune en promenade a pris ses aises au sol,
Elle s’est faufilée vers la mare aux canards
Pour un bain de minuit qui déjà la console
Des grimaces bouffonnes d’un crapaud goguenard.

La grenouille mondaine, ajoute un grain de sel
“Vous auriez pu venir habillée d’un croissant,
Ou dans l’anonymat si vous étiez nouvelle
Vous nous arrivez pleine pour plonger amplement !”

Quand les tétards s’en mêlent excités de l’aubaine
De voir d’un peu plus près le bel astre de nuit,
Celui-ci honoré, d’une manière urbaine
Leur fait la révérence et le désastre suit.

La rangée de roseaux a sauvé Dame Lune
D’un absurde accident qui nous aurait privé,
De croisières d’amour, de balades nocturnes,
Crapauds, tétards, grenouilles ont failli la noyer.

Tomi

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