samedi 31 janvier 2009

Valère si tu savais… ; Petite fantaisie

Valère si tu savais…

Dans son automobile, Valère Séraphin
Fait écrouler de rire tous ses concitoyens.
Je l’ai vu l’autre soir, conduisant son bolide
Le nez sur le volant de façon intrépide.

Vêtu de peaux de bête comme Neandertal
Casque en cuir et lunettes, il cramponne le volant
De sa De Dion Bouton qui va brinquebalant
Ahanant, gémissant dans un boucan d’enfer.

Des cuivres rutilants à la lanterne arrière,
De la trompe insolente aux cuirs encaustiqués
Faut voir l’attroupement qu’il peut vous provoquer
Lorsque tous les enfants s’accrochent à ses portières.

Nuage de fumée, casseroles accrochées
Les bambins bidonnés le suivent en riant ;
Il atteint le vingt-cinq tout en accélérant
A vide et en descente, quand les freins sont lâchés.

Lola


Petite fantaisie

Kiki Ratatiné mit Val en concurrence
Car Dédé le Fripé voulait faire bombance
Chez Paille le bougnat, Golo en bon copain
S’enquit chez Le Goriste un ami puritain,
Des possibilités de Vière Le Courant
Belle-soeur de Bambelle aînée de sept enfants.
Dicule s’en mêla, il en devint grotesque,
Et Zotto l’Italien, un mangeur gigantesque`
S’en prit à La Tournelle, active en chant choral
Qui se tourna vers Poste au bon débit verbal.
Le tout petit Quiqui pensa au grand Cochet
Qui s’adressa à Gueur au terrible cachet
D’épouse de Goureux, un homme impitoyable,
Austère et draconien, qui dénicha une table.

Ouf ! proclama Dédé, de moins en moins ridé,
Nous irons chez Golade , manger un plat de riz,
Afin de retrouver la syllabe tronquée
Qui fait de cet écrit un’ petite fantaisie.

Tomi

vendredi 30 janvier 2009

spleen nocturne ; Petit homme

spleen nocturne

Le nez dans le ciel étoilé
A la recherche d’Aphrodite
Qui aujourd’hui te discrédite
Tu pleures le passé.
Traîne ta tonne de cafard
Jusqu’au petit matin blafard
Et ta tristesse.

Quand les sanglots t’envahiront
Artémis t’accompagnera
Pour te tirer de l’embarras.
De ton perron,
Quand les nuages se dissipent
Ton doux regard prie et agrippe
Ta poétesse.

Elle est partie sans t’avouer
Le moindre de ses sentiments
Tu supplies le disque safran
De te la rendre.
Tu croyais l’amour éternel
Mais ton histoire est passionnelle
A s’y méprendre.

Lola


Petit homme

Errant dans une aube de lune,
Il apostrophait les étoiles,
Il mettait du vent dans la voile
De son infortune,
De ses nuits peuplées de misère,
Et vivait sa vie douce-amère
Dans un rayon de fiel.

Au portique de sa hantise
Il espérait l’éternité,
Ou du moins la Terre Promise,
Sans être jugé,
Ni par ses pairs, ni par sa mère,
Ni par cette famille austère....
Et implorait le ciel.

C’est son enfance inachevée,
Peuplée de songes sans frontière
Qui alerta la voie lactée.....
Ell’ fit signe à Saint-Pierre,
Qui l’appela au Paradis.
Le p’tit homme, serein depuis,
S’y délecte de miel.

Tomi

jeudi 29 janvier 2009

Tomi ; Saisir le bonheur

Tomi

Les lapis- lazuli de tes yeux enchanteurs
Ont su toucher mon âme et m’attirer vers toi
Je n’étais qu’une troll vivant sans foi ni loi
Me voici assagie, imprégnée de candeur.

Tu as su dégrossir de mon « brut » intérieur
La femme qui dormait, à l’aide de tes mots
Des histoires de pou à l’Europe en vélo
J’ai su apprécier des textes de valeur.

Et nous avons écrit, en forum, en privé
J’ai partagé des jours de franche rigolade
De camaraderie puis mon cœur en chamade
A su te dévoiler pour toi tous mes attraits.

Ce merveilleux sentier, que nous avons choisi,
Parsemé de douceur, de tendresse et d’amour
Nous le prendrons ensemble jusqu’à la fin du jour
Lorsque l’éternité nous croira endormis.

Lola


Saisir le bonheur

Puisqu’il me fut donné de saisir ce regard
D’amandes fuselées à damner un bigot,
Je ne remercierai jamais assez la part
De chance que j’ai eu en repérant tes mots.

De l’enfant puérile appelée Lol la Troll
Qui par des textes habiles a su me brocarder,
De cette chrysalide prodigue de paroles
A surgi une nymphe, un papillon doré.

J’ai mesuré souvent l’état de mes faiblesses
Pour n’avoir à mon âge aucun attachement,
Je me croyais banni du royaume tendresse,
Tes yeux et tes écrits ont clos mes errements.

Et puis vint la rencontre un jeudi à Orly,
Et depuis ce jour là tu sièges dans mon cœur,
Ta demeure aujourd’hui est devenue Paris
Puisqu’il nous fut donné de saisir le bonheur.



Tomi

mercredi 28 janvier 2009

Paris pluie..... ; Pour quelques jours

Paris pluie.....

Lorsque Paris s’égoutte le long des quais de Seine,
Nous marchons tous les deux complices et amoureux,
Recherchant un lavis, une peinture ancienne
Afin de décorer un coin de cheminée.

Tu déniches un bronze au détour d’une rue,
Une muse tenant un stylet à la main,
Agaçant de nos rires l’antiquaire bourru
Nous l’avons marchandé comme des Africains.

Sur les pavés humides où tu m’as entraînée
Serrée contre ton corps dessous ton parapluie,
Pendant de longues heures nous avons cheminé
Retrouvant les endroits qui nous avaient séduits.

Nos pas nous ont conduits jusqu’au Café de Flore.
Sur les banquettes en cuir, mollement installés,
Poètes et écrivains ont laissé des trésors,
Les soirs de spleen aidant sur des nappes en papier.

Devant deux capuccinos nous faisons des projets
Demain nous appartient, il faut juste qu’on ose
Car comme a pu le dire Henri le Béarnais
Paris, mon doux chéri, vaut toujours quelque chose.


Lola


Pour quelques jours

Dans ses quelques instants d’une lucidité
Qui s’évapore au fil de ses longues journées,
Elle émet le souhait de te connaître avant
Que Monsieur Alzheimer lui prenne tout son temps.

Si j’évoque aujourd’hui ma charmante marraine,
Ma Lady, ma Louise, ma tante préférée,
C’est que pour quelques jours nous partons en Lorraine,
Lui rendre la visite qu’elle a tant espérée.

Puis nous repartirons vers une autre région,
Je parle de l’Alsace qui partage avec elle
La ligne bleue des Vosges, ses collines et ses monts,
Qui a longtemps été comme sa sœur jumelle,


Ensemble nous verrons ce qu’elle y aimait tant
Des vignes, des musées, des villages fleuris
Je n’y suis plus allé depuis plus de vingt ans,
Mais rien que d’y penser me met en appétit !


Tomi

mardi 27 janvier 2009

Es-maître ; Quel cirque la vie !

Es-maître

Funambule des mots ton esprit tortueux
Recherche l’équilibre dans tous tes jugements
Tu fais des ronds de jambes indubitablement
Es-maître grand écart tant tu es besogneux

Tu marches sur le fil, ton discours est abstrus
Tes propos ambigus jouant le double sens
Oublieux par calcul, saigneur de bienséance,
Tu sais te rendre odieux, singeant le malotru.

Fil de fériste adroit, tu avances tes maux
Sans voir ceux du voisin, plus tristes que les tiens,
Tu te présentes à nous en parfait béotien
Tenant à tout-venant des propos amoraux

Il faudra bien qu’un jour, Gino on te le fasse,
Les chaises sur lesquelles tu poses ton derrière
Pourraient bien s’estomper, te laissant choir à terre
Mettant ton amitié tout au fond d’une impasse.


Lola


Quel cirque la vie !

Le cœur au guet du gai, Marie-Thérèse rêve,
Papa lui a promis un spectacle de roi,
Le cirque a fait arrêt sur la Place de Grève
Ils iront s’installer sur les gradins en bois.

La séance commence et roulent les tambours,
Lorsque Monsieur Loyal arrive sur la piste,
Pour annoncer le grand Monsieur Topinambour
Flanqué de Barnabé et du chien Evariste.

Leur numéro de clowns est dans la tradition,
Claques, cris et hoquets, et un toutou qui danse,
Puis vient Jo le dompteur avec la conviction
Qu’un tigre est un gros chat qui doit obéissance.

Suivent les trapézistes, jongleurs et funambules,
Marie-Thérèse heureuse, applaudit à tout rompre,
A côté de Richard..... son cœur tintinnabule,
Mais elle sait déjà que demain sera sombre.

Papa Richard s’en va, il était de passage,
La fillette a compris qu’être aux aguets du rire
N’est pas de tous les jours, le triste a un visage
Qui s’appelle la vie et parfois fait souffrir !

Tomi

lundi 26 janvier 2009

Innocence ; La Sybille

Innocence

J’ai quitté l’innocence à l’âge de quinze ans,
Lorsqu’encore en bouton, tout perlée de rosée
Ma robe de pétales que l’enfance a fripée
A ouvert sa corolle dans son blanc éclatant.

Nous vivions toutes deux dans le même jardin,
Entourées de nos sœurs, plantées en bonne terre,
J’admirais la candeur de ton âme pubère
Sans savoir que le mal avait fait son chemin.

J’ai assisté muette à toutes tes souffrances,
La sève te fuyant je t’ai vue dépérir,
De ton dernier printemps à l’ultime soupir
Je t’ai tenu la main respectant tes silences.

Le dernier jour de mai quand tu nous as quittées
Nous avons déversé un océan de larmes
La mort t’avait vaincue et fait rendre les armes
Et dans le monde adulte nous avait fait entrer.

Lola


La Sybille

On l’appelait Sybille dans les couloirs hantés
Par nous les écoliers de ce petit lycée
Où pour quelques années j’ai traîné mes guenilles
Et passé du bon temps à découvrir les filles.

Elle ne voulait pas, ou ne pouvait-ell’ pas ?
Répondre à nos questions, nous snobait à tout-va,
Nous rendait transparent, pleurant dans son gilet
Des gifles qu’on donnait par tous nos quolibets.

Les commentaires allaient bon train même les filles
Souvent s’interrogeaient de voir que “La Sybille”
Ne répliquait jamais et restait ténébreuse,
Juste de temps en temps une oeillade peureuse.

Il a fallu qu’un jour, dès le premier trimestre
Un prof nous dise “Assez, laissez Claire tranquille,
N’avez-vous pas compris qu’ell’ n’est extraterrestre
Que parce que sa voix n’a pas votre babil”.

Nous avons su alors que la foudre est tombée,
Tuant ses deux parents quand elle était enfant,
Présente à ce moment elle est traumatisée,
Le restera encore pendant de nombreux ans.


Tomi

dimanche 25 janvier 2009

Ton sourire ; Tes larmes

Ton sourire

Le jour qui vient de poindre éclaire ton visage.
Serré tout contre moi tu reposes amoureux,
Les jeux de cette nuit, fidèles témoignages
Ont posé sur tes lèvres un sourire bienheureux.

Tu dors à poings fermés, ta bouche qui s’étire
Me suggérerait-elle que dans ton paradis
Tu as trouvé un ange qui a su t’éblouir
Et que c’est avec elle que tu as passé la nuit.

Enfin tu te réveilles et il s’épanouit.
Je finis dans tes bras comme chaque matin,
Me lovant contre toi je me suis réjouie
De rejoindre ton ciel pour un petit câlin.

J’ai droit à ce sourire à toute heure du jour,
Il égaye ma vie par ses envoûtements,
Mon bonheur qui s’écoule devant tes doux serments,
Et il faut que j’embrasse tes lèvres sans détour.


Lola


Tes larmes

Elle coule, elle glisse, sur ta joue cette larme,
Elle accroche le rose alluvion de tes lèvres,
Là, la goutte salée s’éloigne sans vacarme
Vers ta gorge nacrée et réveille ma fièvre.

Assoiffé je la bois, elle est seule et unique,
Je cherche la seconde à l’orée de tes cils,
Tu me souris, coquine, d’un petit air mystique,
Devrai-je encor’ jouer à te rendre indocile ?

Au Bois Dormant le Prince a réveillé sa douce,
Je suis à ton chevet comme il l'était au sien,
Je cueille cette larme, tu viens à ma rescousse,
L’autre coule déjà jusqu’au creux de tes reins.

Que cette humeur liquide s’échappe un peu encore
De tes yeux vert amande et roule jusqu’au lieu,
A cet endroit précis où enfin je picore
Sans aucune mesur’ ce fluide délicieux !


Tomi

samedi 24 janvier 2009

Rêve ; Réminiscences

Rêve

J’aurais aimé connaître ce fameux capitaine
Qui partit de Palos pour des terres lointaines
La Méditerranée a bercé ses espoirs
Et le fera rentrer de plain pied dans l’histoire.

Je me serais bien vu, gabier dans la mâture,
Libérant sa grand voile dans un dernier effort
Afin que son bateau puisse quitter le port,
Gagner la haute mer, voguer vers l’aventure.

Bien campé dans sa hune au sommet du grand mât,
J’observerai la mer priant nuestra senora,
De nous donner bon vent pour que ce long voyage
N’entame le moral de ton fier équipage.

Tu es parti sans moi pour rechercher la gloire,
Me laissant seule ici avec mon écritoire,
Ton exploit est inscrit au Grand Livre du monde
Et tes bateaux poursuivent à pourfendre les ondes.


Lola


Réminiscences

Je me souviens de toi, si bleue et romantique,
Avec tes eaux limpides au ras des quais lustrés,
Je me souviens de toi si belle Adriatique
Qui m’avait accueilli, en treillis et armé.

Je n’ai jamais voulu toucher à un fusil,
On m’en a collé un tout près de Dubrovnik,
Il n’était pas permis que l’un de nous sourcille
J’ai détesté leur air supérieur et cynique.

Ploce était le port qui m’a vu à vingt ans,
Débarquer révolté, dans un pays en guerre,
Je n’aurais jamais cru lorsque j’étais enfant
Devoir un jour, vivant, séjourner en enfer.

J’ai écrit très souvent, dès que j’ai pu saisir
Un stylo, du papier, à ceux qui m’étaient chers,
Aujourd’hui Marika m’en a fait souvenir
En t’évoquant Lola ces jours de folle-enchère.


Tomi

vendredi 23 janvier 2009

Miguelito !; Anna la sauvageonne,

Miguelito !

Quand dans nos escaliers, une voie de stentor
Soudain interpréta “Le Barbier de Séville”,
Je sus qu’il était là, aujourd’hui, dans ma ville,
Fraîchement débarqué ce frère que j’adore.

On tourne avec délice les pages de l’enfance :
Avec lui je parcours le temps du souvenir,
Les instants d’un chagrin où j’allais me blottir,
Dans les bras de ce frère, quémandant se présence.

Lui, pour me consoler, entonnait des chants basques,
Descendus des vallées, de sa voie langoureuse,
Prêt à me pardonner la moindre de mes frasques
Ou me tirant la couette de sa main houspilleuse.

J’ai appris avec lui le blues et le piano,
L’art de poser ma voix, de marquer la cadence,
Adultes aujourd’hui, mais lorsque j’y repense,
Hier nous avait connus semblables à deux moineaux.

Insouciants et frêles, toujours poussant des trilles,
Picorant ça et là le meilleur de la vie,
Des bonheurs inconnus encore inassouvis,
Que dans le quotidien chaque jour on grapille.


Lola


Anna la sauvageonne,


Tu connais sa passion, elle écrit et dessine
Tout en restant cloîtrée à Villa Théodor,
Elle est très sauvageonne et pourtant si divine,
Anna, petite soeur, qui se fond au décor.

C’est avec Marika qu’elle passe son temps
Que ce soit en hiver, au printemps, en été,
Il n’y a que l’automne qui l’amène souvent
Dans les îles du Sud, pour peindre à satiété...

Elle a un goût marqué pour le côté baroque
Des églises de Malte, et c’est à La Valette
Qu’elle a peint le tableau qui est sans équivoque
L’absolue perfection tirée de sa palette.

Elle nous a livré la Baie des Siroccos
Traduisant par son art la Méditerranée
Elle retourne souvent sur l’île de Gozo
Où les lauriers en fleurs font fête à sa beauté.

Je ne parlerai pas des recueils de poèmes
Qui ont fait les beaux jours de quelques éditeurs
Anna est une artiste, elle sait que je l’aime
La belle sauvageonne si chère à tous les cœurs.



Tomi

jeudi 22 janvier 2009

Futurs patrons ; Greta et Robert

Futurs patrons

Gégé le tourmenté, flagorneur de première,
Inscrit sur des post-it pour ne pas oublier
Les gens qui lui déplaisent, ceux à féliciter,
Toujours en équilibre, toujours à la lisière.

Grand donneur de leçons au sein de l’entreprise
Il accueille les jeunes, fier de son expérience,
Montre à tout un chacun si grande bienveillance
Que l’on reste pantois devant tant de bêtise.

Dans le bureau voisin, Mimi nous époustoufle
Par la prolixité des notes qu’elle pond,
De jour comme de nuit le discours est fécond,
Pourtant l’on craint qu’un jour sa verve ne s’essouffle.

Toujours elle se plaint, mille tracas l’assaillent
La vie ne lui fait pas semble-t-il de cadeaux,
Il faut qu’elle assouvisse la nuit sa libido
Elle qui voudrait tant tenir le gouvernail.

C’est avec ces deux là que je vais partager
Bientôt à la rentrée mes heures de bureau
A éviter de l’un ses airs professoraux,
Et espérer de l’autre de succincts abrégés.


Lola


Greta et Robert

Il l’appelait Divine en parlant de Greta,
Ce n’était pas Garbo, mais une fille de joie
Qu’il avait épousé contre vents et marées,
Sa famille, ses amis voulaient l’en détourner.

Il n’a pas écouté les propos délétères,
J’étais de son côté, je connaissais Robert,
Sachant que sa raison valait autant son cœur
Je suis resté pour lui le copain de toute heure.

Ils sont partis très loin pour se faire oublier
Restaient nos coups de fil ainsi que des courriers
Je suis allé les voir là-bas l’année dernière
Ils vivaient retirés, heureux dans leur chaumière.

Il l’appelait Divine, elle disait Bébert,
Pendant plus de dix ans au fond de la Lozère
Ils existaient pour eux ayant tiré la croix
Sur ceux qui n’étaient pas d’accord avec leur choix.

Je ne les verrai plus, tu ne connaîtras pas
Mon copain, sa Divine, mon Robert, sa Greta,
Un chauffard aviné les a fauchés un jour
Il y a peu de temps... et mon cœur est bien lourd !


Tomi

mercredi 21 janvier 2009

Des projets plein ma tête ; une vraie famille

Des projets plein ma tête

Tu m’apportes, aujourd’hui,
Que nos deux vies s’emmêlent,
L’aisance naturelle
D’une femme épanouie.

Mutation réussie
Lorsque la jeune fille
En amante accomplie
Joue de son sex-appeal.

Nos parents sont ravis
De voir que notre union
Par leur bénédiction
S’est trouvée garantie.

En secret, aujourd’hui,
Marika s’est confiée,
L’arrivée d’un bébé
Leur ferait bien envie.


Lola


Une vraie famille

Elle qui m’a appris à ne rien consentir
Qui ne soit tolérance, amour et charité
Je veux dès aujourd’hui, avant de m’endormir,
Apprivoiser sa peur à l’aube de l’été.

Elle t’a sans limite acceptée dès le jour
Où je lui ai parlé de mon nouvel émoi
Et sans même te voir elle a su que l’amour,
Que mes mots exprimaient étaient dignes de foi.

Souvent de guerre lasse à mes conquêtes vaines
Marika espérait que les pas du destin
M’amèneraient enfin à apaiser sa peine
De ne pas être encore mamouchka à temps plein.

Si la nature veut concrétiser l’admis
Qu’être une vraie famille était dans nos souhaits,
Nous serons bientôt trois sans aucun compromis,
Marika comme Georges en seront satisfaits.


Tomi

mardi 20 janvier 2009

Rouen; c'est toi Lola!

Rouen

Bâtisseur du passé, compagnon d’un autre âge,
La flêche que tu dresses dans le ciel de Rouen
Témoigne de ta foi, de ton engagement
Et traverse le temps en puissant témoignage.

Maisons à colombages, passé toujours présent,
On peut lire partout ton travail peaufiné,
Tes chefs-d’oeuvre d’hier que tu nous as livrés
Dans toute leur splendeur ont défié le temps.

La Tour du Gros Horloge ou l’Aître Saint-Maclou,
Toutes les côteries ont laissé leur empreinte,
Pour la grandeur de Dieu mais aussi dans sa crainte,
Anges ou bien gargouilles se donnent rendez-vous.

Je n’évoquerai pas le bûcher de la Jeanne,
Préférant visiter le port et les bateaux,
Songer aux grands départs, des rêves orientaux,
De ceux que fît Colomb sur la mer océane.

Il faudrait bien qu’un jour sur un bateau de rêve
Vers des contrées lointaines nous partions tous les deux
Vivre notre passion, couler des jours heureux,
Attendant patiemment que le bon grain ne lève.


Lola


C’est toi Lola !


Aube de lune,
Heure opportune,
Ailes de soie,
Ballets de joie,
Chemin poudré
Et voie lactée.
La porte ouverte
Ta vie offerte
Ma vie donnée.
Sérénité.....

Toi ma raison,
Mon horizon,
Mon cœur d’épices,
Mon pain délice
Mes matins clairs
Ma tasse d’air
Félicité
De mes journées,
Mon port d’attache
Aux yeux pistache.....

Songe d’été
Réalisé.
Ma certitude,
Béatitude,
Ma source vive
Définitive,
Le point final
Du don total
L’univers roi,
C’est toi Lola !


Tomi

lundi 19 janvier 2009

Chroniques africaines… ; Le corbeau

Chroniques africaines…

Ce soir, dans le village, on entend ricaner.
Les hommes qui l’habitent connaissent bien ce cri,
La bête qui le pousse, la hyène tachetée
Est tombée amoureuse d’un odieux chacal gris.

Une nuit, près d’ici, au bord de la rivière
Elle aperçoit, blessée, une jeune gazelle.
Babines retroussées, l’hideuse carnassière
Rêve de grand festin, viande providentielle.

C’est alors que survint un chacal famélique,
Qui rêvait, simplement, de changer l’ordinaire
Par un peu de chair fraîche, aux herbes aromatiques,
Révélant, in petto, ses goûts alimentaires.

Il hurla, tant et bien, que la hyène envoûtée
Partagea son repas et se trouva séduite.
Depuis dans la savane, on l’entend rigoler
Ce sera le bonheur, l’objet de sa poursuite !

Lola



Le corbeau


Les mots comme un geyser éclatent à fleur de peau,
Brassés par des rafales sous un ciel gris ardoise,
Ils tourbillonnent en flots les billets du corbeau
Qui sèment calomnies et histoires grivoises.

Les lettres anonymes inondent le village,
Un parfum de scandale et d’opprobre s’étend,
Amenant au péril bien plus d’un mariage,
Bazardant des affaires âgées de cinquante ans.

Sylvianne la bouchère a appris que sa fille
Avait un petit frère à quelques lieues du bourg,
Son mari charcutier , amant de pacotille
Dut même révéler d’autres frasques d’un jour.

Sylvère le notaire risque la Cour d’Assise
S’il devait s’avérer que son trop grand penchant
Pour les petits garçons n’était pas balourdise,
L’enquête a commencé... il se dit innocent !

Justin, ancien marin, venu pour sa retraite
Qu’il souhaitait sereine et sans ambiguïté,
Dans ce charmant village digne d’une opérette,
A été accusé de vol à main armée.

Perfides allégations ou laides vérités
D’autres encore ont eu des lettres du corbeau,
Rumeurs et délations se sont accumulées
Jusqu’au jour où Martin s’est tué en moto.

Mais saura-t-on jamais si l’oiseau de malheur
Etait ce grand garçon aigri et solitaire
Les investigations se poursuivent à l’heure,
Les villageois meurtris, se méfient et se terrent !!!!!


Tomi

dimanche 18 janvier 2009

Un point, c’est tout ....... ;Garçon ! la note !!!

Un point, c’est tout .......

Lorsque le point s’éprit de la virgule
Qu’il se mit à l’adorer pour de bon,
Il a fallu que le tiret jugule
De main de maître la situation.

Pas vraiment simple de verbaliser
Par quelques mots cette mésalliance
Un point c’est tout, il faut bien l’avouer
Faut surtout pas qu’il pousse la romance.

Par un “non” ferme il lui a fait comprendre
Qu’un point ne peut en aucune manière
S’amouracher, tout juste rester tendre,
Il y a trop d’autres signes à qui plaire.

Ya les jumeaux qui font la parenthèse,
L’ et cætera qui triple le parcours
La boucle ouverte à l’affût de synthèses
L’exclamation veut elle aussi l’amour !!!

Un point c’est tout ! et l’on s’arrête ici...
Pas d’amourette, le tiret a parlé
Faut pas pousser grand - mèr’ dans les orties
Un point c’est tout, faut vraiment pas charrier !!!


Tomi


Garçon ! la note !!!

Quelle joie de pouvoir retrouver la jeunesse
Le monde étudiant, les soirées piano-bar
Préludes enchanteurs à nos soirées d’ivresse
Dans ton Quartier Latin, où sans toi je m’égare.

Des rythmes de salsa aux ragtimes endiablés
Nous marquons la mesure au marbre du comptoir ;
Sur la piste de danse, tu me fais tournoyer
Me faisant retrouver les pas dans ma mémoire.

Dominant son sujet le chanteur au micro,
Swinguant des airs de blues, pleurant des sentiments
Me rappelait Papa poussant des trémolos

Mélodies déchirantes que sa passion libère,
Qu’il élève sa voix au rang d’un instrument
Son interprétation ne pourra que nous plaire.


Lola

samedi 17 janvier 2009

Nos amis ; Adalbert, ter....

Nos amis

Qu’il est bon de pouvoir compter sur des amis
De ceux que l’on côtoie, de ceux qu’on aime bien
Présents dans la tempête, discrets dans l’accalmie
Au temple des Copains, ils se font les gardiens.

Ils répondent présents lorsque je les appelle
Ecoutent mes soucis, consolent mes tracas,
Même dans mes silences, je les sens qui décèlent
Les chagrins de mon cœur et me tendent leurs bras.

De Manu ou d’Oscar, je ne saurai te dire
Lequel de ces deux-là je préfère le mieux
Toujours attentionnés, ils cherchent à adoucir
Mon séjour parisien qu’ils rendent délicieux.

D’Adalbert si tu veux, je ne parlerai pas
Préférant et de loin t’entretenir d’Alain
Allié véritable au sein de l’«Hacienda »
Intime familier qu’il traite avec dédain.

Car de tous tes amis, loyal et généreux
Il ne dénonce pas l’infâme jalousie
De ton odieux Vicomte à l’esprit chatouilleux
Il a l’esprit du groupe et tant de courtoisie


Lola


Adalbert, ter....

Scrutant d’un œil plissé de rat notre arrivée
Au bar de l’Amitié, Adalbert, toujours lui,
T’a fait mille courbettes en Vicomte avisé
Et même un baisemain... Nous en avons bien ri !!!

Ils étaient tous venus en tenue de gala,
Tu connaissais déjà Alain, Manu, Oscar,
D’autres ont voulu aussi voir qui était Lola,
Et surtout Adalbert, avec son Amilcar.

Puis il t’a proposé un tour dans sa voiture,
Je le connais assez pour l’avoir refusé,
Pareil aux dinosaures il donne à sa culture
Une odeur d’argent sale où tout peut s’acheter...


S’il n’avait pas jeté ce regard d’orpailleur,
Vers tes jambes et tes yeux, j’aurais pu accepter...
Je lui ai demandé d’aller se pendre ailleurs,
Adalbert a souri, mais il était vexé.


Au cours de la soirée, après toasts et discours
Adalbert ... encore lui, a voulu tout payer,
Là j’ai mis mon véto lui disant haut et court
Qu’on ne peut obtenir par l’argent l’amitié...


Tomi

vendredi 16 janvier 2009

des raisons; A tous moments

des raisons

Amoureux
De mes yeux
Tu me veux

Tes soupirs
Qui inspirent
Mon désir.

Alanguie
Sur le lit
Je frémis

Vois ton corps
Qui explore
Mes trésors !

Frénésie
D’une nuit
De folie.

Soir d’ivresse
Je confesse
Tes caresses.

Pâmoison
Des passions
Sans raison.


Lola


A tous moments

Muette langueur de ce jour
Où le soleil boit goulument
A l’aube, la fraîche rosée
Ourlant les pétales des fleurs.

Discrète indolence, torpeur,
Paresse d’une matinée
Où nos corps immodérément,
Parfument les draps de velours.

Sieste coquine sans pause-café,
L’entr’acte d’amour de la mi-journée
S’achève à peine lorsque Madame Lune,
Nous fait un clin d’œil à l’heure opportune...

Aujourd’hui, demain, des années encore,
De l’aube au couchant, du soir à l’aurore,
Au cœur de nos corps, en chœur de nos mots,
L’amour chantera toujours crescendo.


Tomi

jeudi 15 janvier 2009

vivre d'éternité; A la dernière aurore

Vivre d’éternité

Je puise dans tes yeux une force étonnante
Car l’Amour que j’y lis rassure et sécurise.
Je vole ces instants lorsque tu me courtises
Détroussant les deniers d’une vie trépidante.

Les secondes s’égrènent à nous voir réunis
Rivalisant nos cœurs en rythmant la cadence
Mais que ceux ci s’emballent, le temps quitte la danse
Respectant en silence les heures qu’on bannit.


Avec toi je voudrais vivre d’éternité
M’abreuver au futur des moments de folie
Intemporalité des demains qui sourient
Mesurant le mystère de la maternité.

Quand les ans implacables auront creusé leurs rides
Que nos corps fatigués avoueront leur hiver
A nos petits-enfants, comme en un livre ouvert
Nous lirons tout ému ce bel éphéméride.

Lola


A la dernière aurore

Lorsque nous serons vieux, courbés et fatigués
Que l’horloge du temps nous aura élimés,
Nous songerons encore aux versets symboliques
Que nous avons tracés à l’encre sympathique.

Nous n’oublierons jamais ce que fut le moment
Où par des mots rimés, des mots de tous les temps
Nous avons échangé nos premières paroles
Où je parlais de pou et toi tu pouffais : Lol !!!

Que de chemin depuis, que de lignes écrites,
Etait-ce le destin , une rencontre inscrite
Au sein de cette étoile appelée coïncidence,
Ou de l’astre solaire rayonnant la sentence ?

Lorsque je serai vieux et que tu seras vieille,
Nous aurons tous les deux vécu mille merveilles
Je garderai toujours ton corps contre mon corps,
Ne lâcherai ta main qu’à la dernière aurore.

Tomi

mercredi 14 janvier 2009

Felipe; Ah Victoria !

Felipe

Le sourire aux lèvres, tu discours sans arrêt
Des choses que tu aimes sans le moindre regret
Tu mets de la passion dans ce que tu racontes
Et je plains volontiers tous ceux que tu affrontes.

Pourtant, tu as craqué devant la plus fragile
Un tout petit bébé qui te tendait les bras
Laissant ton analyse, jamais on ne saura
Ce qui ta fait céder devant tous mes babils.

Ce que t’avait appris Freud, Lacan ou Dolto,
Pour comprendre les mots de mon espéranto
Ne te servait à rien ;il te restait ton cœur
Pour t’occuper de moi et faire mon bonheur.

Quand je vois aujourd’hui le chemin parcouru,
Les liens qui nous unissent, à faire des jaloux
Tu as su, le premier, en voyant mon air fou
Déceler mon émoi, mes amours éperdues.


Lola


Ah Victoria !

Ne force jamais ton sourire
Pour écouter les chansons blêmes
Toute hypocrisie est blasphème
Et ne pourra que te meurtrir.

N’amène jamais ta foulée
Dans les eaux troubles de l’oubli
Ni dans les lianes en fouillis,
Cultive amour et amitié.

Tu sais comment tendre la main
Mais trop naïve quelque fois
Tu as subi plusieurs coups bas
Et tu n’y penses plus demain.

Que mes conseils petite sœur
Aillent au rythme de tes voyages
Qui jalonnent ta vie mirage,
Tes jours couleur, tes jours douleur.....


Tomi

mardi 13 janvier 2009

surprise; sans plus attendre,

Surprise

La surprise est totale, je dois te l’avouer
J’ai reconnu les lieux mais en deux fois plus grand
Et lorsque tu m’as mis un papier sous le nez
J’ai compris le complot de tous mes ascendants

Pépé a acheté l’appartement voisin
Aidé de mes parents et de mes trois frangins
Et depuis plus d’un mois, dans le plus grand secret
Les ouvriers travaillent à le rendre douillet

La cloison abattue, les deux lofts réunis
Badigeonnés de frais par tes quelques copains
Vont être par nos soins quelque peu rajeunis
Ils pourront accueillir quelques joyeux bambins.

Lola


Sans plus attendre,
Juin est classé, et nous allons saisir
Sans plus attendre, ô douce plénitude,
La vie à deux, et rompre avec plaisir
La ligne triste de nos solitudes.

Je salue le réel,
Il est notre essentiel,
Et toutes nos audaces
Accrochent les espaces
Qu’aux dires de mon cœur
Seront sphère bonheur.....

Juin est fini et l’été fait peau neuve
Tu seras là au seuil de la saison
Que les oiseaux et les bouquets abreuvent,
Nous serons deux dans la même maison.


Tomi

lundi 12 janvier 2009

valet de pique; la reine détrônée

Valet de pique.

Valet d’épée, valet de pique
Dans tes instances maléfiques
Tu détournes en ta faveur
Les nouvelles que tu apportes.

Mauvaise annonce et tu le sais
Tu dis sans arrière pensée
Avec une telle ferveur
Que je dois te fermer ma porte.

Car de disputes en procédures,
Je regarde ma belle armure
Se craqueler pour mon malheur
L’adversité me fait escorte.

S’il te faut faire la vendange
De tout tes sentiments étranges
Tu n’en feras qu’une piquette
Pour attraper une grisette.

Valet de pique, valet d’épée
Tu cherches encore à me tromper
Ton amitié mon cher Henri
Je veux la mettre au pilori.

Lola


La reine détrônée

Quand le sillon étroit de ses lèvres garance
A dévoilé les dents de la bête aux abois,
En reine détrônée perdant sa contenance,
Lili s’est pris enfin le baiser de Judas.

Elle a mal accepté le camouflet, l’affront
Recevant le soufflet comme une ignominie
Elle qui se croyait à l’abri du mouron
A vu se retourner contre elle ses mépris.

Elle a tenté en vain de se mettre hors de cause,
Avançant arguments, parades et prétextes
Il n’aurait pas fallu qu’elle soulève la prose
Qu’elle a utilisée elle-même sans complexe.

Elle joue l’ahurie, s’indigne ,est horrifiée,
Ne supporte pas l’air fredonné par Gaston,
Un refrain qui reprend les quatre vérités,
Ricochets et revers de tant de trahisons.

Lorsque bien trop souvent à l’eau s’en va la cruche
On dit qu’elle se fend et même qu’elle casse,
Lili pour une fois t’es reine des nunuches
Gaston te répudie... Je trouve ça cocasse !


Tomi

dimanche 11 janvier 2009

Bonjour la vie; adieu le virtuel

Week-end en Normandie
Où j'ai monté Paname
Je crois vous l'avoir dit:
Je lui donne mon âme!


Bonjour la vie

Quittant les berges grises de l’audiovisuel
Pour gagner le ciel bleu de la vie au réel,
J’ai découvert un ange
Amant affectueux,
Soupirant émérite.

Je parcours les méandres de ta peau de satin
Quand vient le crépuscule jusqu’au petit matin.
Nos deux corps se mélangent
En baisers langoureux,
En caresses interdites.

Parfois, le souffle court, les yeux remplis de larmes,
D’un trop plein de bonheur, qu’une émotion désarme
Frissons que l’on engrange,
Abandons délicieux
Instants que tu mérites.

Lola



Adieu le virtuel !


Le lent frémissement, recherche du sublime,
poursuite de l’ultime,
Assiège mon émoi.
J’appelle tour à tour
Tes seins, tes reins, amour......

Tu es ce que tu es, je suis ce que je suis,
Deux âmes, un même esprit,
Ton corps, le mien, un seul,
Même chair, un désir
Au rythme du plaisir.....

Délice de mes sens, tu es ma tentation
Mes jours, mes nuits-passion,
Tu es ma volupté
Mon nirvana réel,
Adieu le virtuel ....


Tomi

samedi 10 janvier 2009

ode à l'amour; très bientôt

Ode à l'amour

Au contact de tes doigts mon corps a frissonné
Frémissements propices à des jeux amoureux
Nos mains qui s’aventurent en trajets audacieux
Pour atteindre l’extase, vertiges effrénés.

Car bientôt finiront les attentes infernales :
L’asile de tes bras où je me suis jetée
Accueillera mon cœur avec continuité
Sublimation intense d’un espoir initial.

Quand voyages sans fin ou bien séparations
Seront aux oubliettes enfin anesthésiés,
Par tes baisers fougueux tu viendras remblayer
Le temps qui nous revient en toute aliénation.

D’ici peu, nous vivrons, le ciel en fait serment,
Des moments généreux de pleine intensité
Où ton corps et mon corps chargés d’avidité
Entonneront un hymne sur un air conquérant

Lola


Très bientôt !

J’ai jeté l’ancre au fond de tes yeux pers,
Froissé la soie de tes cheveux satin,
Repris en chœur tes mots comme repère
Semé l’amour dans le creux de tes reins.

Et tous les deux nous avons accordé
L’alto de l’air qui coule sur la mousse,
Fraîche douceur aux lyres variées
Chants mélodieux, pareils à ta frimousse.

Une autre aurore bientôt se lèvera
Et chaque soir s’effacera la crainte
D’être trop loin du brio de tes bras,
Nos jours, nos nuits ne seront plus qu’étreintes.

Du meilleur miel nous ferons nos caresses
Nous cueillerons aux courbes des saisons,
Ce que l’amour contient comme promesses,
Passion-désir, estime et affection.


Tomi

vendredi 9 janvier 2009

éternité; tous ces gens

Eternité

Il me faudra sans doute toute une éternité
Pour parvenir à vaincre ma timidité
Et pour puiser sans peur au fond de tes yeux bleus
Chaque goutte d’amour, doux nectar capiteux.

Il me faudra aussi un millénaire entier
Pour éveiller en moi ma sensualité
Et parcourir ton corps de ces mille caresses
Réponse indispensable à autant de tendresse.

Il me faudra, de plus, consacrer cent années
Pour tramer le tissu de la complicité
Et braver l’inconnue de notre connivence
Qui aiguise sans fin toutes nos appétences.

Il m’a fallu enfin attendre vingt-six ans
Pour connaître l’amour à son achèvement
Et oser mélanger tes jours avec les miens
Heureuse, épanouie, dans ton nid parisien.

Lola


Tous ces gens......

Tous ces gens que l’orgueil grise passionnément
Se voient pondre des oeufs qu’ils croient de roitelet,
Mais lorsque la coquille craquèle et puis se fend,
On aperçoit soudain de minables poulets.

Tous ces gens que l’amour enivre maintes fois,
Font des cœurs d’artichauts leur menu quotidien
Mais lorsque pour de bon, Cupidon, l’œil narquois
Décoche sa fléchette, ils perdent leurs moyens.

Tous ces gens que l’envie, le dépit ou la haine
Engagent dans la voie de l’agressivité,
Seront un jour bannis et mis en quarantaine,
Par ceux qui généreux oublieront la bonté.

Tous ces gens font le monde et peuplent la planète,
Qu’ils soient blancs, noirs ou jaunes, d’aujourd’hui, de demain,
La terre est le théâtre où se jouent des saynètes,
Où le plus mauvais rôle est celui de l’humain.

Je crois pourtant au bien, à l’homme, à ses valeurs.....
Pour ne pas terminer sur une note amère,
Je sais que d’autres gens ont un énorme cœur,
Mais le saule s’étiole à pleurer l’éphémère.


Tomi

jeudi 8 janvier 2009

révèle-moi; rêves

Révèle-moi

Que suis-je à tes côtés ? qu’une faible lumière
Pâlotte et hésitante qui vacille au vent
Je veux m’associer à ton rayonnement
Révèle- moi Tomi que je sois ta torchère.

Que suis-je à tes côtés ? qu’une sobre risée
Qu’un zéphyr inutile, qu’un souffle insignifiant
Qu’une brise légère là où tu es ouragan
Révèle- moi Tomi que je sois alizé

Que suis-je à tes côtés ? à peine un feu follet
De ces feux de Bengale, qui avec avarice
Ne durent qu’un instant, le temps de l’artifice
Révèle- moi Tomi que je sois ton brasier.


Je suis à tes côtés tu éveilles mes sens
Tu enflammes ma chair, fais chanceler mon âme
Excite mes passions, découvre le sésame
Qui te livre aujourd’hui toute mon existence.

Lola

Rêves.......

Si les rêves pouvaient révéler leurs secrets,
S’évader du sommeil et n’être que musique,
Enjamber les mirages et devenir concrets,
Même les cauchemars deviendraient fantastiques.

Rêves où mon corps transgresse aux routes de la vie,
Rêves aux vapeurs d’épices, aux méandres tragiques,
Délires de paresse, d’hydromel, d’ambroisie,
Songes ayant le bouquet d’un embrun utopique.

Mes rêves en noir et blanc, mes rêves en bleu ou rose,
Pigmentent leurs couleurs de fantasmes fragiles,
Transforment soit en vers ou en séquences prose
Les ariettes sucrées en termes d’évangile.

Ils sont immenses ou brefs, d’exploits ou d’impuissance,
S’endorment sur ton sein, se fondent dans l’écume,
Brûlent des souvenirs ou tombent dans l’enfance,
Inventent des ballets que le matin inhume.


Lola

mercredi 7 janvier 2009

ensemble; je compte les jours

Ensemble

Nos mains qui se retrouvent et les doigts s’entrecroisent.
La chaleur de ta paume parcourant mon visage
Epousant ses contours, de ses caresses sages
Alimente la flamme qu’ici elle apprivoise.

Nous regardons souvent le beau ciel étoilé
Tu me fais découvrir ses secrets ses mystères
Constellations, étoiles voisines de la Terre
Chacune par leur nom, tu peux me les nommer.

J’écouterai des heures conter tes aventures
L’histoire de ta vie riche et haute en couleur
Tapie dans la pénombre, les yeux clos de bonheur
Frasques de ton passé, projection du futur.

Et mes yeux dans tes yeux, en quête d’absolu
Cherchent dans ses paillettes une complicité
Dénombrant une à une et nos affinités
Et l’esprit de partage que nous avons voulus.

Lola


Je compte les jours


Je ne te mettrai pas dans un cadre en paillettes,
Et sous les acacias aux verdures légères
Nous irons chalouper dans cette p’tite guinguette,
Sur les bords de la Marne, au charme tutélaire.

C’est au Pavillon Bleu près de l’Ile d’Amour
Que nous retrouverons, dans un cadre idyllique,
Manu, Oscar, Alain et leurs moments d’ humour,
Un havre d’amitié au charme bucolique.

D’autres sorties encore, à deux ou entre amis,
Paris nous offrira mille et mille détours,
Pour moi seul l’essentiel est que tu sois ici,
Je compte et je recompte combien restent de jours.

Je ne te mettrai pas dans un cadre en paillettes,
Tu feras les projets de la vie à venir,
Je sais que ton travail prendra sur la goguette
Pour moi le plus précieux est d’enfin nous unir.......

Tomi

mardi 6 janvier 2009

La louve; souvenirs, souvenirs

La louve (hommage à Reggiani)

La louve solitaire a parcouru longtemps
Les sentiers de la vie humant la liberté
Les pattes enracinées, au fond des Pyrénées,
Cœur gagné à sa meute, affranchie pour autant.

Partie vivre sa vie, dans les Alpes lointaines
Gagnant l’autonomie en ces contrées sauvages
Ell’ se bat pour survivre et sauver son pelage
Car l’humain est un loup l’âme remplie de haine.

Elle a dû batailler pour se faire une place
Montrer les dents , gronder dans un monde hostile,
Essuyer ses blessures et ravaler sa bile,
Protéger fermement les reliefs de ses chasses.

Les loups, par le passé, ont investi Paris
Puis, on les a chassé de notre capitale.
Une louve, bientôt, entrera en vestale
Pour partager les jours de son Tomi chéri..


Lola


Souvenirs, souvenirs

Ils dansaient un quadrille sous l’amandier en fleurs,
Et c’était très troublant de retrouver ici
L’arbre que le midi couve de sa chaleur,
Et que l’on fête en août au pays de Hansi.

J’ai passé un été, il y a bien longtemps
Entre Vosges et le Rhin avec tante Louise,
J’étais encore gamin, tout juste adolescent,
J’ai goûté cette année à quelques friandises......

Des portes de la Suisse à la Route des Vins,
En passant par Strasbourg, les caves et les musées,
Elle m’a entraîné dans un pays divin,
Où je t’emmènerai Lola dès cet été.

Car le plaisir des yeux comme aussi du palais
Se retrouve partout et dans mes souvenirs
Balance l’amandier, coule le frais Tokay,
Reviennent à mon esprit mes tout premiers soupirs......

Tomi

lundi 5 janvier 2009

A Pau; Tes frères...

A Pau

Je vous ai regardé, mes frangins adorés
Examiner Tomi, sous toutes les coutures
Par vos questions précises, éprouver sa culture
Je le sentais parfois un peu désemparé.

Il a fallu bien sûr, pour montrer son savoir
Que Francisco t’agace sur des questions de droit
Toi sans te démonter par des colles de choix
Sur les mathématiques posais un moratoire.

Tu sais bien qu’un bavard peut en cacher un autre
Felipe le psychiatre a donc pris le relais
Pour sonder ton amour tout comme un bon apôtre
T’asséna de questions prêchant le faux du vrai.

Ce qui le fit craquer fut mon regard perdu
Je ne comprenais rien aux règles de son jeu.
Il me connaissait bien et d’un air entendu
Arrêta mon supplice, pour être affectueux.

Du plus jeune des trois, maître du bel canto
Tu connus la chaleur de sa voix de stentor
Ramon pris la guitare et plaça des accords
Faisant vibrer leur voix comme dans les ghettos.

Lola


Tes frères...

Pour mon voyage à Pau ils étaient là, tous trois,
Avides de connaître enfin celui par qui
Cupidon est entré dans ta vie ma Lola,
Et qui te logera sous les toits de Paris.

Maître aurais-je dû dire en saluant François
Ou plutôt Francisco ... il a les mêmes yeux
Que toi ma Lolita, et son amie Sylvia
D’un air décontracté, a dit “Hello vous deux !”

Felipe en vrai psy, m’a d’abord détaillé,
A éclaté de rire , voyant mon air confus,
M’a pris par les épaules et sans ironiser
A assuré de suite “Nous t’avons attendu”..

J’ai été subjugué par cette voix de basse
Lorsque Miguélito, a fredonné un blues,
Accompagnant Ramon. Le cadet a sa place
Au sein du Capitole, l’Opéra de Toulouse.

Ils étaient là tous trois, pour mon voyage à Pau,
Francisco, Felipe, le beau Miguélito,
Je sais que nos fous-rires comme nos jeux de mots,
S’étendront à Paris , y trouveront écho......

Tomi

dimanche 4 janvier 2009

Lance-toi!; voyage à Pau

Lance-toi!

Tu as conquis mon cœur, tu plairas bien au clan !
En voyant ta beauté, Pilar est sous le charme
Le doux son de ta voix, ton regard qui désarme
Marques indélébiles de ton amour brûlant.

Tu enlèves une sœur à trois admirateurs.
Qui de toute petite s’est sentie protégée
Ses chevaliers servants ne craignant pas la peur
Chaperonnaient leur dame qu’ils sentaient assiégée.

Pour Pepe ou Ramon, tu devras composer
Gagner leur confiance ne sera pas facile
Tu ne dois pas défaire les liens qu’ils ont tissés
Jouer dans la douceur tout en restant viril.

Tu possèdes en toi des trésors de tendresse,
Une âme où l’on peut lire comme en un livre ouvert,
Tu déploies pour séduire tant de délicatesse
Qu’à toute la famille tu ne peux pas déplaire.


Lola


Voyage à Pau

Ils sont tels qu’attendus, et beaucoup mieux encore
Leurs regards, leurs paroles au bord des souvenirs,
Je parle de Pilar, j’évoque aussi Ramon
Sans oublier Pépé, tes frères, ta famille.

Ils sont tout un entier, forment un même corps,
Autour de leur Lola ils m’ont fait découvrir
La chaleur andalouse que rien ne déboulonne,
Ils m’ont reçu en fils, en frangin, en ami.

Je n’ai pas eu besoin de faire des promesses,
Ton grand-père a compris que si tu m’as choisi
Tu as fait le chemin dont il t’a tant parlé,
Tes parents eux aussi m’ont de suite adopté.

Avec un air de blues, chaud comme une caresse,
Ramon et sa guitare m’ont à l’heure conquis,
Pilar par son menu a voulu m’éprouver
Mais sans aucun effort je me suis délecté.

Puis Pépé m’a montré la photo d’Isabel
Toujours autant ému ses larmes sont montées,
Et il a balbutié : “elle était vraiment belle,
Lola est sa réplique, on ne peut le nier”.

Ma main a pris la tienne, troublé, tremblant mais sûr
Je leur ai demandé s’il voulait accepter,
Que tu sois mon épouse sans autre procédure,
J’ai lu dans leur sourire que tu avais parlé !!!

Tomi

samedi 3 janvier 2009

Pour t'accueillir; une rose m'a dit

Pour t’accueillir !


Les arômes de menthe, les encens de sureau
Consentent leurs effluves, embaument le jardin
Où les merles moqueurs sifflent un air nouveau,
Où même les moineaux piaffent d’un air badin.

Pour t’accueillir Lola rien ne sera trop chouette,
Les oeillets du poète, les massifs d’hortensias,
Oiseaux, fleurs et senteurs viendront faire la fête,
Un air de clarinette les accompagnera.

Marika tant que Georges ne voulant lâcher prise
Ont mis dans le secret la bande de copains,
Je n’en dirai pas plus sinon pas de surprise
Anna et Victoria m’en voudraient, c’est certain !

La Villa Theodor bientôt s’animera
Encore un peu plus fort que dans les temps très forts,
L’intrigue tisse, trame, et c’est la pergola
Qui reçoit conjurés, comploteurs de tous bords.

Tomi


Une rose m’a dit

En visitant Charance, une rose m’a dit :
« Aujourd’hui tu me vois au sommet de ma gloire
Pétales épanouis, tout ourlés de rosée
Corolle exhalant un parfum enivrant
Symbole pour les Hommes de l’amour éternel.

Hier j’étais en bouton, quand le printemps verdit
Beauté en devenir aiguisant mes espoirs
On prenait soin de moi pour pouvoir m’exposer
Et pour être accompli je prenais tout mon temps
Je consacrais mes heures à devenir très belle.

Près de moi, une vieille, la mine rabougrie
Laissait couler des larmes, marques du désespoir
On disait, qu’il y a peu, dans cette roseraie
C’était elle la reine alors que maintenant
Elle n’attendait plus qu’on mouche la chandelle.

Le temps passe petite , tu danses étourdie
La jeunesse tu sais est chose illusoire
Profite de la vie et de tous ses bienfaits
Avant que la vieillesse et ses désagréments
Sacrifie ta jeunesse au pied de son autel.

Lola